"5":"\n<h2>Une interview de Nicolas, son développeur.</h2>\n<p><em>Il ne vous a sûrement pas échappé que notre consommation de contenus du Web est terriblement chronophage et particulièrement frustrante tout à la fois: non seulement nous passons beaucoup (trop?) de temps en ligne à explorer les mines aurifères de la toile, y détectant pépites et filons, mais nous sommes surtout constamment en manque. Même si nous ne sommes pas dans le zapping frénétique si facilement dénoncé par les doctes psychologues qui pontifient sur les dangers du numérique pour les jeunes cervelles, il nous vient souvent le goût amer de l’inachevé: pas le temps de tout lire (<a href=\"http://fr.wiktionary.org/wiki/TLDR\">TL;DR</a> est devenu le clin d’œil mi-figue mi-raisin d’une génération de lecteurs pressés), pas trop le temps de réfléchir non plus hélas, pas le temps de suivre la ribambelle de liens associés à un article…<br /></em></p>\n<p><em>Pour nous donner bonne conscience, nous rangeons scrupuleusement un marque-page de plus dans un sous-dossier qui en comporte déjà 256, nous notons un élément de plus dans la toujours ridiculement longue toudouliste, bref nous remettons à plus tard, c’est-à-dire le plus souvent aux introuvables calendes grecques, le soin de lire vraiment un article jugé intéressant, de regarder une vidéo signalée par les rézossocios, de lire un chapitre entier d’un ouvrage disponible en ligne…<br /></em></p>\n<p><em>Alors bien sûr, à défaut de nous donner tout le temps qui serait nécessaire, des solutions existent pour nous permettre de «lire plus tard» en sauvegardant le précieux pollen de nos butinages de site en site, et d’en faire ultérieurement votre miel; c’est bel et bon mais les ruches sont un peu distantes, ça s’appelle le cloud (nos amis techies m’ont bien expliqué mais j’ai seulement compris que des trucs à moi sont sur des machines lointaines, ça ne me rassure pas trop) et elles sont souvent propriétaires, ne laissant entrer que les <s>utilisateurs</s> consommateurs payants et qui consentent à leurs conditions. Sans compter que de gros bourdons viennent profiter plus ou moins discrètement de toutes ces traces de nous-mêmes qui permettent de monétiser notre profil: si je collecte sur ces services (ne les nommons pas, justement) une série d’articles sur l’idée de Nature chez Diderot, je recevrai diverses sollicitations pour devenir client de la boutique Nature & Découverte du boulevard Diderot. Et si d’aventure les programmes de la NSA moulinent sur le service, je serai peut-être un jour dans une liste des militants naturistes indésirables sur les vols de la PanAm (je ne sais plus trop si je plaisante là, finalement…)<br /></em></p>\n<p><em>La bonne idée: «se constituer un réservoir de documents sélectionnés à parcourir plus tard» appelait donc une autre bonne idée, celle d’avoir le contrôle de ce réservoir, de notre collection personnelle. C’est Nicolas Lœuillet, ci-dessous interviewé, qui s’y est collé avec une belle application appelée euh… oui, appelée Wallabag.<br /></em></p>\n<p><em>Framasoft soutient d’autant plus son initiative qu’<a href=\"http://www.framablog.org/index.php/post/2014/01/31/Geektionnerd-Wallabag\">on lui a cherché des misères pour une histoire de nom</a> et qu’il est possible d’installer soi-même une copie de Wallabag sur son propre site.<br /></em></p>\n<p><em>Le petit plus de Framasoft, réseau toujours désireux de vous proposer des alternatives libératrices, c’est de vous proposer (sur inscription préalable) un accès au Framabag, autrement dit votre Wallabag sur un serveur Frama* avec notre garantie de confidentialité. Comme pour le Framanews, nous vous accueillons volontiers dans la limite de nos capacités, en vous invitant à vous lancer dans votre auto-hébergement de Wallabag.<br />Cet article est trop long? Mettez-le dans <a href=\"http://www.framabag.org/index.php\">votreFramabag</a>ethop.<br/></em></p>\n<p><em
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"title":"Framabag, un nouveau service libre et gratuit",
"content":"\n<h2>Une interview de Nicolas, son développeur.</h2>\n<p><em>Il ne vous a sûrement pas échappé que notre consommation de contenus du Web est terriblement chronophage et particulièrement frustrante tout à la fois: non seulement nous passons beaucoup (trop?) de temps en ligne à explorer les mines aurifères de la toile, y détectant pépites et filons, mais nous sommes surtout constamment en manque. Même si nous ne sommes pas dans le zapping frénétique si facilement dénoncé par les doctes psychologues qui pontifient sur les dangers du numérique pour les jeunes cervelles, il nous vient souvent le goût amer de l’inachevé: pas le temps de tout lire (<a href=\"http://fr.wiktionary.org/wiki/TLDR\">TL;DR</a> est devenu le clin d’œil mi-figue mi-raisin d’une génération de lecteurs pressés), pas trop le temps de réfléchir non plus hélas, pas le temps de suivre la ribambelle de liens associés à un article…<br /></em></p>\n<p><em>Pour nous donner bonne conscience, nous rangeons scrupuleusement un marque-page de plus dans un sous-dossier qui en comporte déjà 256, nous notons un élément de plus dans la toujours ridiculement longue toudouliste, bref nous remettons à plus tard, c’est-à-dire le plus souvent aux introuvables calendes grecques, le soin de lire vraiment un article jugé intéressant, de regarder une vidéo signalée par les rézossocios, de lire un chapitre entier d’un ouvrage disponible en ligne…<br /></em></p>\n<p><em>Alors bien sûr, à défaut de nous donner tout le temps qui serait nécessaire, des solutions existent pour nous permettre de «lire plus tard» en sauvegardant le précieux pollen de nos butinages de site en site, et d’en faire ultérieurement votre miel; c’est bel et bon mais les ruches sont un peu distantes, ça s’appelle le cloud (nos amis techies m’ont bien expliqué mais j’ai seulement compris que des trucs à moi sont sur des machines lointaines, ça ne me rassure pas trop) et elles sont souvent propriétaires, ne laissant entrer que les <s>utilisateurs</s> consommateurs payants et qui consentent à leurs conditions. Sans compter que de gros bourdons viennent profiter plus ou moins discrètement de toutes ces traces de nous-mêmes qui permettent de monétiser notre profil: si je collecte sur ces services (ne les nommons pas, justement) une série d’articles sur l’idée de Nature chez Diderot, je recevrai diverses sollicitations pour devenir client de la boutique Nature & Découverte du boulevard Diderot. Et si d’aventure les programmes de la NSA moulinent sur le service, je serai peut-être un jour dans une liste des militants naturistes indésirables sur les vols de la PanAm (je ne sais plus trop si je plaisante là, finalement…)<br /></em></p>\n<p><em>La bonne idée: «se constituer un réservoir de documents sélectionnés à parcourir plus tard» appelait donc une autre bonne idée, celle d’avoir le contrôle de ce réservoir, de notre collection personnelle. C’est Nicolas Lœuillet, ci-dessous interviewé, qui s’y est collé avec une belle application appelée euh… oui, appelée Wallabag.<br /></em></p>\n<p><em>Framasoft soutient d’autant plus son initiative qu’<a href=\"http://www.framablog.org/index.php/post/2014/01/31/Geektionnerd-Wallabag\">on lui a cherché des misères pour une histoire de nom</a> et qu’il est possible d’installer soi-même une copie de Wallabag sur son propre site.<br /></em></p>\n<p><em>Le petit plus de Framasoft, réseau toujours désireux de vous proposer des alternatives libératrices, c’est de vous proposer (sur inscription préalable) un accès au Framabag, autrement dit votre Wallabag sur un serveur Frama* avec notre garantie de confidentialité. Comme pour le Framanews, nous vous accueillons volontiers dans la limite de nos capacités, en vous invitant à vous lancer dans votre auto-hébergement de Wallabag.<br />Cet article est trop long? Mettez-le dans <a href=\"http://www.framabag.org/index.php\">votreFramabag</a>ethop.<br/></em></p>\n