\n\nTable échiquier au parc de la Tête d'Or à Lyon, France.
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Le jeu d’échecs (prononcer [eʃɛk]) oppose deux joueurs de part et d’autre d’un plateau ou tablier appelé échiquier composé de soixante-quatre cases claires et sombres nommées les cases blanches et les cases noires. Les joueurs jouent à tour de rôle en déplaçant l'une de leurs seize pièces (ou deux pièces en cas de roque), claires pour le camp des blancs, sombres pour le camp des noirs. Chaque joueur possède au départ un roi, une dame, deux tours, deux fous, deux cavaliers et huit pions. Le but du jeu est d'infliger à son adversaire un échec et mat, une situation dans laquelle le roi d'un joueur est en prise sans qu'il soit possible d'y remédier.
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Le jeu a été introduit dans le Sud de l'Europe à partir du Xe siècle par les Arabes, mais on ignore où il fut inventé exactement. Il dérive du shatranj ou chatrang qui lui-même est la version perse du chaturanga de l'Inde classique. Les règles actuelles se fixent à partir de la fin du XVe siècle. Le jeu d’échecs est l'un des jeux de réflexion les plus populaires au monde. Il est pratiqué par des millions de gens sous de multiples formes : en famille, entre amis, dans des lieux publics, en club, en tournoi, par correspondance, contre des machines spécialisées, entre ordinateurs, entre programmes, sur Internet, aux niveaux amateur et professionnel. Depuis son introduction en Europe, le jeu d'échecs jouit d'un prestige et d'une aura particulière qui du « jeu des rois » l’a fait devenir peu à peu « le roi des jeux » ou encore « le noble jeu », en référence à sa dimension tactique et à sa notoriété mondiale. Il a très largement inspiré la culture, en particulier la peinture, la littérature et le cinéma.
Un des objectifs des premiers informaticiens a été de mettre au point des machines capables de jouer aux échecs. De nos jours, le jeu est profondément influencé par les capacités des programmes joueurs d'échecs, ainsi que par la possibilité de jouer sur Internet. En 1997, Deep Blue devient le premier ordinateur à battre un champion du monde en titre dans un match qui l'oppose à Garry Kasparov.
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La composition échiquéenne, la forme artistique du jeu, a produit des centaines de milliers de problèmes dans de multiples genres. Cette discipline est également sous l'égide de la FIDE, qui organise des concours spécifiques pour les compositeurs de problème et les solutionnistes. Elle édite l'Album FIDE, un recueil trisannuel des meilleures compositions.
Une partie d'échecs commence dans la position initiale ci-contre, les blancs jouent le premier coup puis les joueurs jouent à tour de rôle en déplaçant à chaque fois une de leurs pièces (deux dans le cas d'un roque)[G 1]. Chaque pièce se déplace de façon spécifique, il n'est pas possible de jouer sur une case occupée par une pièce de son propre camp. Lorsqu'une pièce adverse se trouve sur la case d'arrivée de la pièce jouée, elle est capturée et retirée de l'échiquier. Gagner du matériel (des pièces) est un moyen pour gagner la partie, mais ne suffit pas toujours pour y parvenir.
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Il existe des règles spéciales lors du déplacement de certaines pièces : le roque, qui permet le déplacement simultané du roi et de l'une des tours ; la prise en passant, qui permet une capture particulière des pions ; et la promotion des pions, qui permet de les transformer en une pièce maîtresse de son choix (sauf le roi) lorsqu'ils atteignent la dernière rangée de l'échiquier[G 2].
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Lorsqu'un roi est menacé de capture, on dit qu'il est en échec. Si cette menace est imparable (on peut tenter de parer la menace en déplaçant le roi, en interposant une pièce ou en capturant la pièce attaquante) on dit qu'il y a échec et mat et la partie se termine sur la victoire du joueur qui mate. Il est interdit de mettre son propre roi en échec ou de le faire passer sur une ligne d'échec pendant le roque. Il est également interdit de roquer quand le roi est en échec sur sa case de départ. Si cela arrive (par inadvertance entre débutants) on doit reprendre le coup[G 3].
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Si un camp ne peut plus jouer aucun coup légal (cela arrive par exemple avec un roi seul et l'ensemble de ses pions bloqués) et si son roi n'est pas en échec, on dit alors qu'il s'agit d'une position de pat. Quel que soit le matériel dont le camp adverse dispose, la partie est déclarée nulle, c'est-à-dire sans vainqueur[G 4].
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Le but du jeu est donc d'infliger un échec et mat à son adversaire. Le terme échec et mat vient de sāh māta (en persan, soit as-sāh māt(a) الشّاهُ ماتَ en arabe), « le roi est mort », pour indiquer la défaite du roi. Le mot sāh (« roi » en persan) est à l'origine du mot échec et du nom des échecs dans un grand nombre de langues[1].
Chaque pièce peut se déplacer au choix du joueur sur l'une des cases marquées d'une croix. Hormis le pion, elles capturent une pièce adverse qui se trouve sur leur trajectoire, sans pouvoir aller au-delà. À l'exception de la prise en passant, la pièce qui capture prend la place de la pièce capturée, cette dernière étant définitivement retirée de l'échiquier.
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Le fou, la tour et la dame sont des pièces à longue portée (ou pièces de lignes) : elles peuvent se déplacer le long de lignes. Chaque camp possède deux fous : ils se déplacent toujours sur les cases d'une même couleur, en diagonales; chaque camp possède donc un fou de cases blanches, et un fou de cases noires.
Le pion peut se déplacer sur les cases marquées d'une croix (sans pouvoir y capturer une pièce adverse), et peut capturer sur les cases marquées d'un rond (sans pouvoir s'y déplacer si elles sont vides).
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Chacun des pions peut se déplacer de deux cases à la fois lors de son tout premier déplacement (ex. les pions f2 et g7 dans les diagrammes ci-dessous). Par contre, déplacer deux pions d'une case en un seul coup (une légende due à une mauvaise traduction d'un livre allemand[2]) est interdit dans la règle officielle du jeu d'échecs. Les pions disposent d'une règle de capture spéciale : la prise en passant.
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Les pions ne peuvent jamais reculer, les pions blancs se dirigent vers la huitième rangée, les pions noirs se dirigent vers la première rangée, et sont obligatoirement promus dès qu'ils l'atteignent.
Le roque consiste à déplacer en un seul coup le roi et l'une des tours. Il y a deux façons de roquer :
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avec le roi et la tour de la colonne h, ce déplacement s'appelle le « petit roque » ;
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avec le roi et la tour de la colonne a, ce déplacement s'appelle le « grand roque » car la tour effectue un déplacement plus grand (une case de plus).
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Dans les deux cas, on procède ainsi : on déplace d'abord le roi de deux cases vers la tour puis, avec la même main, on fait passer la tour de l'autre côté, juste à côté du roi (voir le diagramme ci-contre).
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Les conditions suivantes sont nécessaires pour pouvoir roquer :
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aucune pièce ne se trouve entre le roi et la tour concernée ;
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le roi et la tour concernée n'ont encore jamais joué ;
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le roi n'est pas en échec ;
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la case traversée par le roi n'est contrôlée par aucune pièce adverse.
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Remarques :
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La dernière règle s'explique ainsi : le roi joue deux coups en un ; par exemple, dans le petit roque, le Roi va en f1, puis en g1. Donc, conformément aux règles, il ne peut se mettre en échec sur la case intermédiaire f1, ni sur la case g1 (le roi n'a pas le droit de se mettre en échec de lui-même).
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Le roi et la tour ne devant jamais avoir joué, chaque camp ne peut faire qu'un seul roque dans une partie, que ce soit un petit ou un grand roque.
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La tour, par contre, peut être attaquée par une pièce adverse : la case a1 (a8 pour les noirs) lors du grand roque, et h1 (h8 pour les noirs) lors du petit roque peut être contrôlée par une pièce adverse. Lors du grand roque, la case b1 (b8 pour les noirs) peut, elle aussi, être contrôlée par une pièce adverse, puisque le roi n'y va pas.
La prise en passant peut intervenir lorsqu'un camp vient de jouer un pion de deux cases (c'est possible lors d'un tout premier déplacement du pion) et, ce faisant, évite la confrontation avec un pion adverse. Dans l'exemple ci-contre, les blancs jouant a2-a4 évitent la rencontre entre le pion blanc a2 et le pion noir b4.
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Toutefois, la règle du déplacement d'un pion de deux cases s'interprète ainsi : le pion joue deux coups en un, tout d'abord un coup d'une case (a2-a3 dans notre exemple), puis un second coup du même pion d'une case (a3-a4). Dans ces conditions le camp adverse peut considérer qu'après le premier coup il est en droit lui-même de capturer le pion déplacé : c'est ce qu'il fait effectivement grâce à la prise en passant, bxa3 dans l'exemple.
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De façon cohérente, le pion capture sur la première case, c'est-à-dire a3 dans notre exemple, et le pion capturé est bien retiré de l'échiquier.
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Remarques :
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La prise en passant n'est pas obligatoire.
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Le camp qui prend en passant doit le faire immédiatement, au coup suivant cette possibilité disparait.
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La prise en passant est notée (de façon optionnelle) en ajoutant e.p. après le coup, exemple : bxa3 e.p.
Le pat est une situation particulière dans laquelle un camp au trait ne peut jouer aucun coup légal, sans pour autant que son roi soit en échec. La partie se termine immédiatement et elle est déclarée nulle, c'est-à-dire sans vainqueur.
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Dans le diagramme ci-contre, les blancs au trait n'ont aucun coup légal car on n'a pas le droit de se mettre en échec volontairement, et le pion blanc est bloqué. Puisqu'il n'y a pas échec, c'est un pat et la partie est déclarée nulle.
La promotion du pion[G 5] consiste à le transformer, au choix du joueur et indépendamment des pièces antérieurement perdues, en dame, en tour, en fou ou en cavalier de même couleur lorsqu'il atteint la dernière rangée de l'échiquier (la huitième pour les blancs et la première pour les noirs). Dans le diagramme ci-contre, les blancs peuvent jouer leur pion en f8 et le transformer en dame, en tour, en fou ou en cavalier. Lorsqu'un pion atteint la dernière rangée, il est obligatoire de le promouvoir immédiatement, on ne peut ni le laisser inchangé ni reporter la promotion à plus tard.
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La sous-promotion consiste, lors de la promotion, à choisir une pièce autre que la dame, qui est normalement privilégiée car c'est la pièce la plus puissante du jeu. C'est parfois utile comme dans le diagramme ci-contre, en effet on se rend compte qu'après avoir joué f8=D, le roi noir ne dispose d'aucun coup légal. Les noirs, n'ayant pas d'autre pièce à jouer, sont pat et la partie est nulle, bien que les blancs aient une dame en plus.
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En conséquence, les blancs choisissent de faire une sous-promotion en tour : f8=T, les noirs ne sont pas pat car ils peuvent jouer Rg7 et les blancs gagnent cette finale théorique facile. Si les blancs choisissaient de sous-promouvoir leur pion en fou ou en cavalier la partie serait nulle car il n'est pas possible de mater avec R + F contre R seul, ou R + C contre R seul.
Toutes les parties ne se terminent pas nécessairement par un échec et mat.
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Les parties peuvent se terminer par une victoire pour un camp associé à une défaite pour l'autre camp. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :
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échec et mat,
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abandon d'un joueur,
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perte au temps : dans une partie à la pendule, un des deux joueurs peut être à court de temps de réflexion et finir par perdre pour dépassement de son quota, cela même si sa position est nettement supérieure,
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par décision de l'arbitre, pour non-respect du règlement (retard ou absence à une partie, tricherie, sonnerie de téléphone pendant la partie).
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Les parties peuvent se terminer par une partie nulle, c'est-à-dire sans vainqueur. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :
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Par accord mutuel entre les deux joueurs pendant la partie.
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À partir de la troisième répétition d'une même position avec le même joueur ayant le trait. Cette nulle est obtenue uniquement si un joueur l'exige, l'autre joueur ne peut pas s'y opposer.
Par l'impossibilité de mater : s'il n'existe aucune suite de coups (légaux) qui peut mener au mat de l'un ou de l'autre joueur. Cette impossibilité de mater met fin à la partie immédiatement, aucun joueur ne peut s'y opposer.
Lorsqu'un joueur perd au temps et que l'autre joueur n'a pas suffisamment de matériel pour gagner. Cette nulle est obtenue automatiquement : aucun joueur ne peut s'y opposer.
Notation algébrique des coups. À l'intersection de la colonne g et de la rangée numéro 5 se trouve la case g5.
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\n\nUne feuille de partie Réti contre Capablanca, en 1924.
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En compétition, il est obligatoire de noter les coups joués[3], afin de permettre le contrôle de la partie par l'arbitre, son archivage par l'organisateur et sa publication dans des livres, revues, sites web ou bases de données. À cette fin, divers systèmes de notation ont été proposés et utilisés, dont la notation descriptive, très populaire dans les pays anglo-saxons et hispaniques. De nos jours, on utilise mondialement la notation algébrique abrégée, qui est le système officiel de la FIDE[4].
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Dans la notation algébrique, chaque colonne de l'échiquier est désignée par une lettre de a à h et chaque rangée est désignée par un chiffre de 1 à 8, la case a1 étant placée à la gauche des blancs. Les cases de l’échiquier peuvent donc être désignées par la combinaison d'une lettre et d'un chiffre (voir la case g5 sur le diagramme ci-contre).
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Pour l'enregistrement de la partie, on utilise habituellement un formulaire ad hoc, appelé feuille de partie, dont le format peut varier (voir un exemple ci-contre).
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Pour chaque coup on note :
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le numéro du coup, suivi d'un point (puis, de façon optionnelle une espace)
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l'initiale de la pièce jouée (R pour Roi, D pour Dame, T pour Tour, F pour Fou et C pour Cavalier, l'initiale du pion étant omise, bien qu’anciennement utilisée)
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la case d'arrivée de la pièce jouée (une lettre + un chiffre)
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Exemples :
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1. Cf3 indique qu'au premier coup des blancs, ceux-ci ont joué leur cavalier de la case g1 à la case f3 (g1 étant la case initiale du cavalier au début du jeu).
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1. e4 indique qu'au premier coup des blancs, ceux-ci ont joué leur pion de la case e2 à la case e4 (la lettre identifiant le pion n'est pas indiquée).
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On fait suivre le coup noir sans répéter le numéro du coup.
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Exemples :
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1. Cf3 Cf6 indique qu'au premier coup des noirs, ceux-ci ont joué leur cavalier de la case g8 à la case f6
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1. e4 e5 indique qu'au premier coup des noirs, ceux-ci ont joué leur pion de la case e7 à la case e5
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On n'indique pas la case de départ de la pièce, en général ce n'est pas nécessaire car une seule pièce du type mentionné peut atteindre la case d'arrivée. En cas d'ambiguïté, on ajoute devant la case d'arrivée une lettre ou un chiffre permettant d'identifier la colonne ou la rangée de départ de la pièce concernée.
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Exemple :
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1. e4 e5 2. Cc3 Cc6 3. Cge2 indique que c'est le cavalier venant de la case g1 qui se déplace en e2 (et non celui étant en c3 dans la position initiale).
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Lorsque la pièce jouée capture une pièce adverse, on le mentionne en ajoutant une croix entre l'initiale de la pièce et la case d'arrivée.
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Exemple :
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1. Cf3 e5 2. Cxe5 indique que le cavalier en f3 capture le pion noir en e5.
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Lorsqu'on indique un coup noir après un commentaire écrit, on le fait précéder d'un point de suspension.
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Exemple :
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1. e4 ouverture du pion roi, 1…e5 (les noirs viennent de jouer leur pion en e5).
Le roque est noté 0-0 pour le petit roque, et 0-0-0 pour le grand roque.
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La prise en passant se note comme une prise normale, on mentionne la case d'arrivée du pion. On peut ajouter la mention e.p. après le coup, de façon optionnelle pour faciliter la lecture.
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La promotion d'un pion en pièce se note en indiquant le type de pièce en laquelle le pion est promu soit à la fin du coup (exemple : e8D, noté aussi e8=D).
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Lorsque le roi adverse se trouve en échec, on ajoute communément un « + » à la suite du coup, exemple : Dh4+.
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Si le roi est échec et mat, on utilise traditionnellement le symbole « ≠ » (éventuellement précédé d'une espace), ou plus récemment le symbole « # », ou bien on écrit mat. Exemple : Dxf7≠, Dxf7 # ou Dxf7 mat.
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Le signe « ++ » est également utilisé pour indiquer un échec et mat selon le règlement de la FIDE. Certains auteurs l'utilisent cependant pour marquer un échec double.
Dans de nombreuses revues internationales, les initiales des pièces sont remplacées par des figurines schématisant chaque pièce, contournant ainsi le barrage de la langue. D'autre part, la notation est parfois encore abrégée en omettant le signe de la prise (x) et le numéro de rangée pour les prises de pion (ainsi, exd4 devient exd, ou ed, pour autant qu'il n'y ait pas d'ambiguïté possible).
Lors d'une analyse de partie, le commentateur a souvent besoin de donner son avis sur un coup joué. On a donc intégré au système de notation des symboles, insérés juste après le coup, permettant de donner de manière simple un avis sur le coup.
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Les plus fréquemment utilisés par les joueurs sont :
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! : bon coup. C'est souvent un petit avantage (voir plus bas).
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!! : très bon coup. C'est souvent un avantage décisif (voir plus bas).
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? : mauvais coup.
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?? : très mauvais coup. Conduit généralement à la perte de la partie.
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D'autres symboles sont possibles :
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!? : coup intéressant
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?! : coup douteux
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N : Nouveauté théorique : un coup inédit dans la « théorie des ouvertures », à un haut niveau de compétition (généralement entre grands maîtres).
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De même, il est souvent utile, à la fin de l'analyse d'une variante, de donner un avis sur la position résultant de cette suite de coups. Là aussi, des symboles ont été intégrés à la notation pour faciliter cette tâche :
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+- : avantage décisif aux blancs
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+= : léger avantage aux blancs
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= : position équilibrée
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=+ : léger avantage aux noirs
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-+ : avantage décisif aux noirs
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∞ : position incertaine
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=/∞ : avec compensation pour un désavantage matériel
Le format PGN vise à standardiser le format utilisé pour décrire une partie d'échecs à destination des programmes informatiques. Il se compose d'une partie d'en-têtes qui donnent des informations au sujet des joueurs, de la date et du lieu de la partie, de la cadence, etc.
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Ces en-têtes sont suivis par les coups joués, décrits en format SAN (Standard Algebraic Notation). Le format SAN, qui fait partie de la spécification PGN, est très similaire à la notation algébrique abrégée en langue anglaise (K=Roi, Q=Dame, B=Fou, N=Cavalier, R=Tour) mais en diffère cependant quelque peu (par exemple, en cas de promotion, le signe = est obligatoire: e8=Q tandis qu'en notation algébrique abrégée, ce signe est omis : e8Q).
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Le standard FEN (Forsyth-Edwards Notation) est utilisé pour décrire une position.
La stratégie concerne l'évaluation globale de la position et l'établissement de plans à long terme, par exemple le positionnement des pièces et leur coordination, ou l'attaque dans un secteur donné de l’échiquier, alors que la tactique concerne la réalisation de manœuvres immédiates qui découlent des éléments stratégiques mis en place. Le grand maitreXavier Tartacover, a dit un jour à ce sujet, que : « La Tactique consiste à savoir ce qu'il faut faire quand il y a quelque chose à faire. La Stratégie consiste à savoir ce qu'il faut faire quand il n'y a rien à faire ! »
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On distingue généralement trois phases dans le déroulement d'une partie d'échecs : l'ouverture qui dure de 10 à 25 coups et pendant laquelle les joueurs développent leurs pièces en prévision de la bataille à venir ; le milieu de partie qui est en général la période la plus combative avec éventuellement des attaques directes sur les rois ; et enfin la finale, lorsque le matériel est réduit, les rois y prennent une part plus active et la promotion des pions est souvent un objectif décisif. Chacune de ces phases fait intervenir à des degrés divers des éléments tactiques, stratégiques et psychologiques.
L'étape la plus élémentaire dans l'évaluation de la position consiste à compter le matériel de chaque camp. L'expérience permet d'attribuer à chaque type de pièce un certain nombre de points, 1 point pour chaque pion, 3 points pour un cavalier ou un fou, 5 points pour une tour et 9 points pour la dame. Les cavaliers valent un peu plus que les fous dans les positions fermées (encombrées) typiquement en début de partie et à l'inverse les fous valent davantage que les cavaliers dans les positions ouvertes ou en fin de partie. Par ailleurs, deux tours (10 points) valent généralement plus qu'une dame (9 points). Ce décompte est une bonne illustration de la valeur relative des pièces mais les joueurs expérimentés n'ont pas besoin de s'y livrer, ils savent à tout moment où ils en sont. Pour une évaluation précise on prend en compte des considérations positionnelles, par exemple des pions avancés sont un atout ou inversement une faiblesse s'ils sont difficiles à soutenir, une paire de fous (contre fou + cavalier) est appréciée pour sa facilité à contrôler à la fois les cases blanches et les cases noires de l'échiquier.
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Un autre facteur important dans l'évaluation de la position est la prise en compte de la structure de pions, également appelée squelette de pions, ou la répartition dissymétrique des pions sur chaque aile de l'échiquier. Les pions sont peu mobiles et leur configuration détermine largement la stratégie de la partie. Les faiblesses créées dans leur structure (pions isolés, doublés, arriérés, trous dans la chaîne de pions) sont souvent permanentes, aussi doivent-elles être soigneusement évitées ou bien compensées, par exemple par des possibilités d'attaque.
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Le diagramme ci-contre, tiré d'une partie Siegbert Tarrasch - Max Euwe de 1922, montre la difficulté qu'il peut y avoir à évaluer certaines positions. En effet l'intuition de nombreux joueurs est ici prise en défaut : Le fou noir est bloqué par son propre pion en e5 et les blancs peuvent exploiter le trou en d6, cependant l'expérience montre que la faiblesse blanche en d4 est plus grave encore : la théorie considère que les noirs ont de meilleures perspectives[5].
Exemple d'un sacrifice de pièce qui expose le roi noir. Après 1. Fh5+ les noirs abandonnent car le mat est inévitable, par exemple 1…Rxh5 2. Cg3+ Rh4 3. De4+ Tf4 4. Dxf4≠, ou 1…Rh7 2. Cf6+ Rh8 3. Dh7≠.
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La tactique concerne habituellement des actions à très court terme, au point qu'elles peuvent être complètement calculées par le joueur[G 6]. La profondeur du calcul, c'est-à-dire le nombre de coups de la variante la plus longue, dépend des capacités du joueur, ou de la puissance de l'ordinateur le cas échéant. Dans les positions tranquilles, avec de nombreuses alternatives de part et d'autre, il y a peu de chances qu'un calcul profond soit possible, alors que dans les positions comportant un nombre limité de coups forcés, les joueurs les plus forts sont à même de calculer de très longues séquences de coups.
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Des suites forcées d'un ou deux coups, les menaces, échanges de pièces, attaques doubles, etc. peuvent être enchaînés dans des combinaisons : des séquences de manœuvres souvent forcées pour l'un ou l'autre des deux camps. Les théoriciens ont décrit un grand nombre de méthodes élémentaires et de manœuvres caractéristiques comme le clouage, la fourchette, l'enfilade, la batterie, l'attaque à la découverte et en particulier l'échec à la découverte, le coup intermédiaire (ou zwischenzug), la déviation, le leurre, le sacrifice, le minage, la surcharge, l'interception[G 7].
Il existe des dizaines d'ouvertures aux styles très variés, certaines sont tranquilles comme le début Réti alors que d'autres, comme le gambit letton, sont très agressives. Les variantes comportent en général de 10 à 15 coups, mais certaines variantes, dans lesquelles on estime que ne sont joués que les meilleurs coups de part et d'autre, peuvent comporter jusqu'à 30 ou 35 coups. Les joueurs professionnels passent des années à étudier les ouvertures et continuent à les approfondir leur carrière durant, participant eux-mêmes à leur étude systématique. En effet, au plus haut niveau de jeu le début de partie se présente comme un duel de connaissances entre deux compétiteurs ainsi qu'un laboratoire permanent permettant de tester les idées nouvelles.
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Les ouvertures poursuivent toutes des buts stratégiques similaires :
La plupart des joueurs et des théoriciens considèrent que le fait de jouer en premier donne aux blancs un petit avantage. Dans l'ouverture l'objectif des noirs est de neutraliser cet avantage ou alors de trouver des compensations dans une position déséquilibrée.
Le milieu de partie ou milieu de jeu débute lorsque la plupart des pièces ont été développées. Le recours à la théorie des ouvertures n'étant plus de mise, les joueurs doivent évaluer leur position, concevoir des plans basés sur ses caractéristiques, et dans le même temps tenir compte des possibilités tactiques[G 9].
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Certains plans ou thèmes stratégiques liés aux structures de pions découlent directement de l'ouverture, par exemple l'attaque de minorité, qui consiste à avancer des pions de l'aile dame alors que l'adversaire possède plus de pions sur cette aile. L'étude des ouvertures doit donc être menée en parallèle de la préparation des plans possibles dans le milieu de partie.
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Le milieu de partie est la phase de la partie dans laquelle l'attaque sur le roi prend le plus d'importance, bien que ce thème ne soit pas à négliger dans les autres phases du jeu. Un exemple classique est le sacrifice double de la partie Lasker - Bauer 1889.
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Une autre question stratégique importante dans le milieu de partie est de savoir quand il est opportun d'entrer en finale, c'est-à-dire simplifier la position en échangeant du matériel. Par exemple, un avantage matériel même minime permet souvent le gain, mais seulement en finale. Le camp le plus fort doit donc trouver un moyen de forcer son adversaire à jouer une finale favorable. Il doit pour cela éviter les cas connus comme donnant la nulle malgré la différence de matériel, par exemple la plupart des positions avec roi, fou et pion contre roi et fou avec des fous de couleurs opposées (l'un sur cases blanches et l'autre sur cases noires) ou roi, tour et cavalier contre roi et tour.
Un exemple de zugzwang réciproque : avoir le trait dans cette position est désavantageux pour les blancs comme pour les noirs.
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La fin de partie, ou finale, est la phase de la partie qui se déroule lorsqu'il ne reste que quelques pièces sur l'échiquier[G 10]. Il y a trois différences stratégiques avec les étapes précédentes :
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Lors de la finale les pions prennent une importance particulière, les finales se résument souvent à tenter de promouvoir les pions en les amenant sur la dernière rangée de l'échiquier.
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Le roi, qui doit être protégé pendant le milieu de partie à cause de la menace de se faire mater, devient une pièce puissante en finale. Il est souvent amené au centre de l'échiquier où il peut protéger ses pions, attaquer les pions adverses et gêner les mouvements du roi adverse.
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Le zugzwang, situation où tous les coups légaux sont défavorables alors que passer son tour n'est pas possible aux échecs, est souvent un facteur de première importance dans les finales. C'est rarement le cas en milieu ou en début de partie, car un zugzwang ne se produit généralement que lorsqu'il reste peu de matériel. Par exemple, le diagramme ci-contre est un zugzwang réciproque (un zugzwang pour les deux camps) : si les noirs ont le trait ils sont obligés de jouer 1…Rb7 et ils laissent ainsi les blancs promouvoir leur pion en dame après 2.Rd7 ; si les blancs ont le trait ils doivent soit jouer 1.Rc6 qui pate le roi noir, soit perdre leur pion en jouant tout autre coup, dans les deux cas ils concèdent la partie nulle.
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Les finales sont classées en fonction du type de pièces qui restent sur l'échiquier. Les mats de base sont les positions dans lesquelles un camp possède un roi seul et l'autre camp une ou deux pièces en mesure de mater, en combinant les efforts de ces pièces et du roi. Par exemple, les finales de pions ne comportent que des rois et des pions dans les deux camps et la tâche du camp le plus fort consiste à promouvoir un pion. Les finales plus complexes sont classées en fonction des pièces sur l'échiquier en-dehors des rois, par exemple tour et pion contre tour. Toutes les finales de six pièces ou moins au total, rois inclus, ont été entièrement analysées par ordinateur. Le résultat de ces analyses forme les tables de finales.
Une miniature est généralement définie comme une partie d'échecs qui se termine en moins de 20 coups[G 11]. Cela peut être une partie entre débutants, comme le coup du berger reproduit ci-dessous, ou bien une partie terminée rapidement entre forts joueurs.
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Le coup du berger est une partie de débutants, elle exploite la faiblesse du pion noir f7, qui n'est défendu que par le roi. La légende dit qu'il aurait été inventé par un berger ayant été défié par un roi. Le coup du berger permet de battre très rapidement les joueurs débutants. Voir le diagramme ci-contre, la partie se déroule généralement ainsi : 1. e4 e5 2. Fc4 Cc6 3. Dh5 Cf6?? 4. Dxf7 mat
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Le mat du lion, appelé également mat du sot ou mat de l'écolier, est la partie la plus courte qu'il est possible de jouer, elle est gagnée par les noirs en seulement deux coups : 1.g4 e5 2.f3 Dh4 mat.
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Le mat de Legal est quant à lui déjà plus sophistiqué.
Le principe de cette ouverture, le gambit du roi, est de sacrifier un pion dès le deuxième coup pour attaquer.
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2… exf4 3. Fc4 Dh4+ 4. Rf1 b5
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C'est Kieseritzky qui a découvert ce coup. Le but est d'écarter le fou du roi de la diagonale a2-g8, tout en préparant une attaque ultérieure de pions.
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5. Fxb5 Cf6 6. Cf3 Dh6
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Ici, les noirs se trompent. La place de la dame est en h5. Ce coup vient à l'encontre de la suite logique du coup en 5.
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7. d3 Ch5 8. Ch4! Dg5 9. Cf5! c6 10. g4 Cf6
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Les noirs sont maintenant acculés à la défensive.
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11. Tg1!
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Ce sacrifice du fou ôte tout espoir de contre-attaque aux noirs. Les pièces noires développées doivent retourner à leur base.
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11…cxb5 12. h4 Dg6 13. h5 Dg5 14. Df3 Cg8
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À cause de 15. Fxf4, les noirs sont contraints d'assurer une case de retraite pour leur dame.
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15. Fxf4 Df6 16. Cc3
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Toutes les pièces noires sont revenues à leur base, ou presque.
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16…Fc5 17. Cd5! Dxb2 18. Fd6! Fxg1
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Les noirs ne peuvent prendre le Fd6, car la suite est forcée : 18…Fxd6 19. Cxd6+ Rd8 20. Cxf7+ Re8 21. Cd6+ Rd8 22. Df8 mat. Les blancs ont une telle avance de développement que la décision ne saurait tarder.
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19. e5!
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La dame noire est privée de la grande diagonale. Une menace de mat, commençant par 20. Cxg7+, est aussi dans l'air.
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19…Dxa1+ 20. Re2 Ca6
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Kieseritzky s'imagine que la menace de mat est écartée, car la case c7 est protégée. C'est maintenant qu'Anderssen le surprend.
La coordination des trois pièces blanches tout comme la position des pièces noires, toutes présentes sur l'échiquier mais mal coordonnées, ont valu à cette partie le qualificatif « d'Immortelle » par le commentateur Falkbeer, qui publia une analyse détaillée de cette partie en 1855 dans la magazine Wiener Schachzeitung[7]. Il fit remarquer que la position finale est un mat modèle, ce à quoi fut certainement sensible Anderssen qui était également un compositeur de problèmes d'échecs.
Une partie d'échecs pouvant durer plusieurs heures, il est nécessaire de limiter et de décompter le temps de réflexion de chacun des joueurs.
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Au début, chaque coup devait être joué dans un temps imparti (5 minutes par coup, par exemple). Ensuite, l'utilisation d'une pendulead hoc a permis d'attribuer un temps de réflexion global pour la durée de la partie, ou bien pour un nombre déterminé de coups, par exemple 40 coups en deux heures.
La pendule d'échecs est un boîtier juxtaposant deux horloges identiques, mécaniques ou électroniques, commandées par deux boutons reliés par une bascule. Elle est toujours utilisée dans les compétitions homologuées par la FIDE[8]. Après avoir joué son coup, le joueur au trait appuie (avec la main qui a déplacé la pièce) sur le bouton de l'horloge situé de son côté. Cela stoppe son horloge, relève le bouton de son adversaire et remet en marche l'horloge de celui-ci.
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Dans le cas d'une pendule mécanique, le cadran de chaque horloge est équipé d'un drapeau, petite pièce de plastique ou de métal libre mobile autour d'un axe placé à la gauche du nombre 12. Ce drapeau est progressivement soulevé lorsque l'aiguille des minutes approche du 12 de l'horloge, puis retombe brusquement lorsqu'elle l'atteint précisément. Si la chute du drapeau se produit avant que le joueur ait effectué le nombre de coups exigé par la cadence en vigueur, celui-ci perd immédiatement la partie, sauf si l'adversaire dispose d'un matériel insuffisant pour mater, auquel cas la partie se conclut par une nulle.
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Les pendules électroniques permettent une plus grande précision lors des phases de Zeitnot et autorisent d'autres cadences de jeu, notamment celles avec incrément (cadences « Fischer » ou « Bronstein »). La polyvalence des pendules électroniques leur permet aussi d'être utilisées dans d'autres jeux, comme le shōgi, le jeu de go ou le Scrabble.
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L'arbitre choisit de placer la pendule du côté de l'échiquier qui lui convient. Souvent, le joueur qui a les noirs peut choisir le côté de la table où il s'installe. Néanmoins, la décision finale revient à l'arbitre.
Une cadence est composée d'une ou plusieurs périodes. Une période est définie par un nombre minimal de coups à jouer en un certain temps. La fin d'une période est appelé contrôle de temps.
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La cadence habituelle des parties en compétition est d'une heure et trente minutes pour quarante coups, puis trente minutes pour la fin de la partie, avec un incrément de trente secondes dès le premier coup. Avant la généralisation des pendules électroniques, la cadence usuelle était de deux heures pour quarante coups, puis une heure KO.
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Le temps imparti à chacun des joueurs permet de répartir les parties en plusieurs classes. Chacune d'elle a ses règles spécifiques :
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blitz (de l'allemand « éclair ») : partie de moins de quinze minutes par joueur, comptées pour soixante coups si la cadence prévoit un incrément[9] ;
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partie rapide : partie de quinze à soixante minutes par joueur, comptées pour soixante coups si la cadence prévoit un incrément[9] ;
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la cadence de tournoi ou longue : pour la FIDE, c'est une partie de deux heures KO au minimum, ou deux heures pour soixante coups si la cadence prévoit un incrément. Cependant, une cadence inférieure est acceptable dans les compétitions ouvertes seulement aux joueurs dont le classement Elo est limité : 1 h 30 au minimum si tous les joueurs ont moins de 2200, 1 h au minimum si tous les joueurs ont moins de 1600[10] ;
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les parties par correspondance durent plusieurs semaines, la cadence généralement adoptée par l'ICCF est de cinquante jours pour dix coups ;
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les parties amicales sont souvent jouées sans décompte du temps.
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Fédération internationale des échecs (FIDE)[ | modifier le code]
Les parties de compétition sont supervisées par des arbitres qui garantissent le respect des règles du jeu.
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On peut classer les arbitres en deux grandes catégories :
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les arbitres de niveau national avec plusieurs gradations selon leur avancement ;
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les arbitres reconnus par la FIDE : les arbitres FIDE et les arbitres internationaux[15].
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En France, il existe quatre niveaux d’arbitres, de AF4 à AF1, ce dernier étant le niveau plus élevé. Il existe également un titre d'Arbitre Fédéral Jeune pour les 12-16 ans. Le site de la Fédération française des échecs propose une rubrique sur l'arbitrage[16].
Plusieurs moyens permettent de tricher aux échecs. Les plus fréquents sont le non-respect d'une règle du jeu en espérant qu'il ne sera pas sanctionné par l'arbitre, l'utilisation discrète d'un programme d'échecs, la communication avec un complice. Il existe aussi des cas d'abus du système de classement Elo et d'obtention de titres de grand maître international ou d'autres titres. Un tricheur est normalement exclu de la compétition dans laquelle il a triché ; il peut aussi être interdit de toute compétition pour une durée déterminée.
La plupart des tournois d'échecs au niveau amateur se jouent au système suisse. Ce système permet à tous les joueurs de jouer toutes les rondes, et donne un classement général en fin de tournoi qui désigne clairement le vainqueur. Les compétitions de haut niveau sont généralement jouées avec un petit nombre de joueurs au format toutes rondes (chaque participant rencontre tous les autres) en utilisant la table de Berger. Les coupes par élimination directe sont rares ; cette formule se rencontre essentiellement dans le cadre de la coupe du monde d'échecs.
Après sa victoire sur Johannes Zukertort en 1886, Wilhelm Steinitz fut le premier champion du monde officiel. Ensuite, le titre fut décerné à qui battait, en match, le champion du monde[G 12]. Le tenant du titre choisissait le prétendant parmi les meilleurs joueurs ou parmi ceux qui viendraient avec le meilleur apport financier.
Max Euwe (1935 – 1937, perdit son titre lors du match revanche en 1937)
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Alexandre Alekhine (1937 – 1946, mort champion du monde)
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Entre 1946 et 1948, il n'y eut pas de champion du monde. Le championnat du monde de 1948, organisé par la FIDE, fut un tournoi qui opposa cinq joueurs, et fut suivi, tous les trois ans, à partir de 1951, de matchs disputés au meilleur des vingt-quatre parties. Le prétendant était le vainqueur du tournoi des candidats organisé par la FIDE. En cas de défaite, le champion déchu avait droit, à partir de 1956[17], à un match revanche disputé l'année suivante. En cas d'égalité, le champion conservait son titre.
En 1975, Bobby Fischer refusa de jouer le championnat du monde 1975 contre Anatoli Karpov. Les trois championnats suivants (1978, 1981 et 1984) furent disputés sans compter les parties nulles, le titre revenant au premier joueur remportant six parties.
En février 1985, Le championnat du monde, commencé en septembre 1984, fut interrompu après 48 parties « pour préserver la santé des joueurs ». Le match fut rejoué en octobre-novembre 1985 en 24 parties et le droit au match revanche fut réintroduit.
En 1993, Garry Kasparov provoqua une scission avec la FIDE et créa sa propre fédération, la PCA (Professional Chess Association). Il y eut alors deux champions du monde, l'un dit « classique », se revendiquant de la lignée des matchs entamée par Steinitz, l'autre dit « FIDE » vainqueur du « Championnat du monde FIDE ».
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Champions du monde « classiques » de 1993 à 2006 :
\n\nLe Norvégien Magnus Carlsen, Champion du monde depuis 2013.
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Champions du monde « FIDE » de 1993 à 2006 :
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Anatoli Karpov (1993 – 1999, perdit son titre par forfait en 1999)
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À partir de 1999, contrairement à la tradition, les championnats du monde « FIDE » furent des tournois à élimination directe. Le champion du monde en titre entrait en lice dès les premiers tours, ce que Karpov n'accepta pas en 1999.
Les championnats du monde 2005 et 2007 furent des tournois toutes rondes opposant huit joueurs. En 2006 eut lieu le match de réunification des deux titres. Vladimir Kramnik battit Veselin Topalov.
La psychologie échiquéenne est l'objet de nombreuses études, on peut classer ces études en deux types : « ceux réalisés par les psychologues pour explorer le fonctionnement du psychisme humain et usant du jeu d'échecs comme outil, […] et, d'autre part, les analyses faites par les joueurs d'échecs […] pour améliorer leur niveau… »[19]
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Dans la première catégorie, Alfred Binet publie en 1894 Psychologie des grands calculateurs et joueurs d'échecs, ouvrage dans lequel il étudie les processus cognitifs nécessaires au joueur d'échecs, en particulier les représentations mentales qui permettent aux joueurs d'abstraire l'échiquier et ses pièces afin de réfléchir sans avoir à les déplacer ou jouer une partie à l'aveugle[20]. En 1946, le psychologue néerlandais (et joueur d'échecs) Adriaan de Groot publie une importante étude des mécanismes du choix des coups. Le grand maître et psychologue Reuben Fine dans son livre Psychology of the Chess Player[21] montre que la principale différence entre l'amateur et le maître réside dans la capacité à mémoriser puis reconnaître les différents schémas ou thèmes qui apparaissent lors d'une partie. Il compare cette capacité à la maîtrise d'un langage.
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La deuxième catégorie d'études est surtout l'œuvre de grands maîtres soviétiques, en particulier Benjamin Blumenfeld et Nikolaï Kroguious. Ils analysent la genèse des fautes commises par les joueurs et proposent divers remèdes.
La légende la plus célèbre sur l'origine du jeu d'échecs[G 13] raconte l'histoire du roi Belkib (Indes, 3 000 ans avant notre ère) qui cherchait à tout prix à tromper son ennui. Il promit donc une récompense exceptionnelle à qui lui proposerait une distraction qui le satisferait. Lorsque le sage Sissa, fils du Brahmine Dahir, lui présenta le jeu d'échecs, le souverain, enthousiaste, demanda à Sissa ce que celui-ci souhaitait en échange de ce cadeau extraordinaire. Humblement, Sissa demanda au prince de déposer un grain de riz sur la première case, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, et ainsi de suite pour remplir l'échiquier en doublant la quantité de grain à chaque case. Le prince accorda immédiatement cette récompense en apparence modeste, mais son conseiller lui expliqua qu'il venait de signer la mort du royaume car les récoltes de l'année ne suffiraient à s'acquitter du prix du jeu. En effet, sur la dernière case de l'échiquier, il faudrait déposer 263 graines, soit plus de neuf milliards de milliards de grains (9 223 372 036 854 775 808 grains précisément), et y ajouter le total des grains déposés sur les cases précédentes, ce qui fait un total de 264-1, soit 18 446 744 073 709 551 615 grains, soit environ 4.1011 tonnes de riz décortiqué[22].
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Des variantes de cette légende existent, l'une suggérant que le roi accepta à condition que le sage compte les graines lui-même, une autre affirmant que Sissa eut la tête tranchée pour une telle effronterie. Certaines versions disent que Sissa ne demanda rien en échange mais que le roi insistant, Sissa aurait alors décidé de se moquer du roi en lui demandant une récompense qu'il ne pourrait donner.
Une autre légende place l'invention du jeu durant la guerre de Troie. Palamède, l'un des héros grecs, aurait inventé le jeu pour remonter le moral des troupes durant le siège de Troie[23], ainsi que d'autres jeux : « Les Grecs lui attribuaient [à Palamède] l'invention de plusieurs lettres de leur alphabet, de la monnaie, des dés, des osselets et du « jeu d'échecs » (sic) »[24],[25]. C'est l'origine du nom de la première revue échiquéenne, Le Palamède. Cette légende est née d'une traduction erronée du mot grec πεττεία (petteia), un terme désignant un jeu de plateau différent des échecs, l'équivalent du senet égyptien[26] et ancêtre probable du Tablut ou « Jeu des cinq lignes »[27] parfois traduit, à tort, par « dames »[28] ou « échecs »[29].
Selon une autre légende, inventée par le poète anglais William Jones en 1763 dans un poème en latin, Euphron (frère de Vénus et dieu des sports) aurait créé les échecs pour aider Mars à séduire la belle Caïssa. Cette dernière est parfois considérée comme la déesse des échecs.
Les Arabes font connaissance avec le jeu. Ils s'y adonnent avec passion et étendent sa pratique au fur et à mesure de leurs conquêtes. Vers l'ouest, le jeu traverse le Maghreb et la Méditerranée pour parvenir dans l'Espagne musulmane et atteindre l'Occident chrétien à la fin du Xe siècle[30]. Il existe des jeux d'échecs différents, persans (chatrang), indiens (chaturanga), arabes (shatranj), mongols (shatar), européens, birmans (sit-tu-yin), thaïs ou cambodgiens (makruk), malais (catur), chinois ou vietnamiens (xiangqi), coréens (janggi), japonais (shogi), etc. Tous ces jeux partagent un ensemble de traits qui renvoient à une véritable préhistoire puisqu’il n’existe aucun témoignage direct et sans équivoque du supposé ancêtre commun.
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Si la naissance même du jeu reste encore obscure et controversée[31], on peut au moins affirmer que les échecs sont un jeu asiatique. Trois ensembles géographiques posent leur candidature au titre de berceau du roi des jeux :
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l’Inde du Nord, du Cachemire à la haute vallée du Gange, en passant par le Sind et le Pendjab, le bassin de l’Indus (aujourd’hui largement au Pakistan) ;
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la Chine historique, c’est-à-dire le bassin du fleuve Jaune et peut-être celui du Yangzi Jiang, plus au sud ;
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la grande sphère iranienne entre les deux, les pays traversés par l’antique route de la soie : la Perse mais aussi le Gandhâra, la Bactriane, le Khwarezm, la Sogdiane, la Sérinde, soit l’Asie centrale de l’Iran et de l’Afghanistan au Xinjiang. Linguistiquement et culturellement, ces régions se rattachaient à la sphère iranienne.
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L'Inde est généralement l'hypothèse la plus suivie. Elle a pour elle la tradition puisque même les premiers textes persans et arabes affirmaient que les échecs étaient venus d'Inde. Cependant, les traces historiques prouvant cette origine manquent. L'Asie centrale iranienne au contraire reste la terre des premiers témoignages comme des plus anciennes trouvailles archéologiques. Enfin la Chine revendique aussi le titre de berceau de ce jeu et s'il est vrai que les premiers témoignages confirmés sont tardifs en Chine, il existe des sources certes floues mais plus anciennes que les plus anciennes sources perses ou sanscrites (qui datent de l'époque 600 à 650 ap. J.-C.).
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Dans l'état actuel des connaissances, il est difficile de trancher.
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Une autre croyance très répandue est l'idée que les premiers échecs auraient été inventés (dans ce cas, c'est toujours en Inde) sous la forme d'un jeu se jouant à quatre joueurs et avec l'aide de dés. Vers l'an 600, des Indiens ou des Perses auraient éliminé les dés et regroupé les camps pour n'en faire que deux. Cette hypothèse est très certainement fausse. La plus ancienne mention connue du jeu à quatre date de 1030, soit quatre siècles après la mention du jeu à deux. Tout concourt à penser que ce chaturanga à quatre, appelé chaturaji, constitue une variante du chaturanga ou chatrang à deux et non le contraire[32].
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Le mot sanskrit chaturanga, qui a donné chatrang en pehlevi (moyen persan), signifie quatre membres et désignait à l'origine l'armée épique indienne avec infanterie, cavalerie, éléphanterie et chars de combats. Ces pièces, avec un roi et son conseiller (ministre ou général) formaient l'ensemble des pièces du jeu, très semblables à celui d'aujourd'hui. Chaque joueur maniait 16 pièces sur un tablier de 64 cases, de couleur unique.
Lorsque les Arabes envahissent la Perse, ils l’adoptent sous le nom de shatranj. Les échecs connaissent alors un développement remarquable. C’est au cours des IXe et Xe siècles qu’apparaissent les premiers champions et les premiers traités. On retrouve alors :
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le roi (Shâh, c'est lui qui donne son nom au jeu) se déplace d’un pas dans toutes les directions ;
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le conseiller (Farzin ou Vizir) dont le mouvement est limité à une seule case en diagonale ;
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l’éléphant (Fil, cf. sanskritpīlu qui donnera « fou ») avec un déplacement correspondant à un saut de deux cases en diagonale ;
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le cheval (Faras), identique au cavalier moderne ;
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le char (Roukh), identique à la tour actuelle ;
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le soldat (Baidaq, cf. sanskrit padāti : piéton, fantassin), l’équivalent du pion, mais dépourvu du double pas initial.
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Le Roukh était parfois représenté comme un char de guerre. Les Arabes y voyaient un général commandant l’armée. Mais son sens littéral reste obscur. Il semble que pour les Arabes, ce mot n’avait pas d’autre sens que celui de désigner cette pièce au Shatranj, un peu comme le mot rook pour les anglophones aujourd’hui. Le lien étymologique avec le sanskritratha : char est peu évident.
Dès son arrivée dans la chrétienté, l’échiquier et les pièces s'occidentalisent progressivement[G 15] :
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le plateau devient bicolore avec les cases rouges et noires (qui deviendront plus tard blanches et noires) ;
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le vizir devient fierge (ou vierge), puis reine et/ou dame (il est difficile de déterminer lequel des deux termes prévalait — sans doute étaient-ils utilisés indifféremment) ;
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l'éléphant (al fil en arabe, qui reste alfil en espagnol aujourd'hui) devient aufin, puis fou (bishop : évêque en anglais) ;
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le roukh arabe devient roc (ce nom donnera rook en anglais, le verbe « roquer » en français et désignera la tour d'échecs en héraldique), puis tour vers la fin du XVIIe siècle (les tours de guet étant souvent placées en hauteur).
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Dans certaines régions d'Europe, le double pas initial du pion est pratiqué. Certaines règles permettent au roi ou à la reine (ou dame) d'effectuer un saut à deux cases (sans prise) à leur premier mouvement. Ceci constitue la différence principale avec les règles du Shatranj des pays musulmans[35]. Mais l’évolution la plus importante a lieu à la fin du Moyen Âge, après 1470, en Espagne ou en Italie, lorsque les mouvements limités de la reine (ou dame) et du fou sont remplacés par ceux que nous connaissons actuellement[35].
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Les joueurs de cette époque nomment ces nouvelles règles : « eschés de la dame » ou « jeu de la dame enragée »[36].
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Les plus anciens manuscrits conservés relatifs à ces évolutions sont le manuscrit de Göttingen et le Scachs d'amor. Le premier traité imprimé reflétant ces innovations est généralement attribué à Francesc Vicent, publié en 1495 à Valence, mais il est aujourd'hui perdu. Le deuxième, attribué à Lucena, nous est parvenu.
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Pour parer aux effets dévastateurs des pièces aux pouvoirs renforcés, le roque est inventé vers 1560 et, progressivement, il remplace le saut initial du roi ou de la reine (la dame) qui deviennent obsolètes[35]. On peut considérer que les règles du jeu moderne sont à peu près établies vers 1650. Si les premiers livres traitant des échecs remontent à l'époque arabe (dans le Kitab-al-Fihrist d'Ibn al-Nadim), la stabilisation des règles en Europe donne naissance à une littérature théorique très riche et on observe notamment l'élaboration des premiers systèmes d'ouverture[pas clair].
L’aspect physique des pièces le plus courant aujourd’hui, le style « Staunton », date de 1850. C’est également durant la seconde moitié du XIXe siècle qu’émergent les échecs modernes. Les premières compétitions internationales ont lieu, les progrès théoriques de l’art de la défense mettent un terme à l’ère romantique.
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Au XXe siècle, l’URSS en assure une promotion très active, le considérant comme un excellent outil de formation intellectuelle[G 16]. C’est, en outre, une vitrine de la formation intellectuelle soviétique qui leur permet de dominer largement une discipline prestigieuse.
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Durant la guerre froide, l'émergence de Bobby Fischer[G 17], le premier Occidental à défier les Soviétiques au plus haut niveau, puis de Viktor Kortchnoï[G 18], dissident soviétique qui parvint deux fois en finale du championnat du monde, donnent à cette compétition une véritable dimension politique. Plus tard, les tensions entre conservateurs russes et partisans de la perestroïka se cristalliseront autour de l’affrontement entre Anatoli Karpov et Garry Kasparov.
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À la fin du XXe siècle, la confusion concernant le titre de champion du monde amène l’attention médiatique à se concentrer sur l’opposition entre l’humain et la machine, comme en témoigne le retentissement médiatique des matchs entre Kasparov et Deep Blue[37]. Les femmes font également leur apparition au plus haut niveau dans un domaine longtemps réservé de fait aux hommes. Ainsi, depuis avril 2003, Judit Polgár figure parmi les meilleurs joueurs mondiaux du classement de la Fédération internationale des échecs[38].
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Depuis janvier 2000, les échecs sont devenus, en France, un sport reconnu par le Ministère de la Jeunesse et des Sports[39]. De nombreuses compétitions sportives sont organisées dans le monde entier. Depuis le début de l'année 2008, l’entrée de ce sport aux Jeux olympiques est discutée[40].
Introduction des échecs dans le cursus scolaire[ | modifier le code]
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Depuis janvier 2011, en France, des études scientifiques et technologiques ont été menées sur l’intégration d’un nouveau procédé : l’apprentissage des échecs.
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La pratique de cet enseignement a pour origine de travailler sur la logique, la rigueur de mettre en place des stratégies. Tout ceci amène les élèves à respecter les règles du jeu et le jeu de l’adversaire. Quelques objectifs pédagogiques sont mis en avant pour les élèves :
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développer la motivation et la concentration ;
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encourager l’esprit d’autonomie et d’initiative ;
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favoriser l’apprentissage de la citoyenneté.
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Cette pratique sera effective pour les élèves des écoles, des collèges et des lycées. Ainsi, les élèves possèdent un moyen ludique pour acquérir de nouvelles aptitudes.
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D’autres pays nous ont précédé à la mise en place ce programme. L’Arménie est le premier pays au monde qui a, en 2011, rendu obligatoire les échecs dans le cadre scolaire. Ce fut au tour du Mexique en 2014 puis de la Chine, de l’Inde et de l’Allemagne. À la suite de ce succès l’Espagne, après adoption de la loi d’insertion des échecs comme instrument pédagogique, compte un millier d’établissements qui l’ont mis en place de manière obligatoire ou optionnelle.
La composition échiquéenne, qui forme un monde à part dans l’univers des échecs, représente son versant artistique[G 19]. Le problème d'échecs (au sens large) se conforme à des règles de jeu aussi rigoureuses que dans le jeu d'échecs (même si elles sont parfois revisitées comme dans les problèmes féériques) mais il présente des situations très éloignées de la partie d'échecs réelle. Des considérations esthétiques, souvent géométriques, priment sur la réalité de la lutte entre deux joueurs. Cet univers comporte un certain nombre de conventions : on exige par exemple (sauf énoncé contraire) que la solution du problème soit unique, lorsqu'il s'agit d'un gain (étude) on présente le problème en donnant le trait aux blancs, on évite que le premier coup de la solution soit une prise ou un échec, etc. La composition échiquéenne est une discipline récente, au moins au sens moderne du terme (XIXe siècle).
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Comme dans le domaine de la partie, des compétitions sont organisées, elles sont de deux sortes :
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des concours de composition qui consistent à créer un problème, souvent sur un thème donné ;
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des compétitions de résolution de problèmes, dont les compétiteurs sont appelés des solutionnistes.
Si les problèmes les plus fréquents sont les mats en deux coups[G 20], il y a une grande variété de types d'énoncé. Il y a des problèmes orthodoxes, des problèmes hétérodoxes (mats aidés et mats inverses), des problèmes féériques (où les règles et les pièces en jeu peuvent être différentes du jeu habituel), des problèmes d’analyse rétrograde, etc.
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Thomas Taverner\n
Dubuque Chess Journal 1889
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Les blancs jouent et matent en deux coups.
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Ci-contre, un problème de Thomas Taverner publié en 1889 dans le Dubuque Chess Journal. C'est un mat direct en deux coups.
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La clé du problème est 1.Th1. Elle est difficile à trouver parce qu'elle n'introduit aucune menace. Au lieu de cela, elle évacue la case h2, qui devient utilisable pour mater ; c'est ce que les problémistes appellent le thème Bristol, en référence à un problème de Frank Healey publié en 1861 dans un tournoi de cette ville. Les noirs sont mis en zugzwang, une situation dans laquelle chacun de leur coup détériore leur position (les problémistes parlent plutôt de blocus). Mais les règles du jeu leur imposent de jouer et chacun des coups noirs entraîne un coup blanc matant. Par exemple, si les noirs jouent 1… Fxh7, la case d5 n'est plus contrôlée, et les blancs jouent 2.Cd5#. Ou bien si les noirs jouent 1… Te5, ils bloquent la case de fuite du roi, ce qui permet 2.Dg4#. Sur 1…Fg5, les blancs jouent 2.Dh2#, profitant de l'effet Bristol. Si les noirs pouvaient ne pas jouer en réponse à la clé, les blancs ne pourraient pas mater en un coup.
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Le thème de ce problème est appelé tuyaux d'orgues ; il se caractérise par la position des tours et des fous noirs. Si chacune de ces quatre pièces avance d'une ou de deux cases, elle intercepte une autre pièce et permet un mat. Par exemple, si les noirs jouent 1…Fe7, la case e3 n'est plus contrôlée, et cela permet 2.e3≠. Si les noirs jouent 1…Te7, c'est la case h4 qui n'est plus contrôlée et les blancs matent par 2.Th4≠. Le thème de l'interférence mutuelle de deux pièces dans deux variantes porte le nom Grimshaw, les tuyaux d'orgues présentent donc deux Grimshaw.
Les études sont des compositions qui montrent un gain ou une nulle extraordinaire en fin de partie[G 21]. Si le problème d'échecs est un domaine réservé à une minorité de passionnés dans le monde des échecs, l'étude est elle-même un monde à part dans la composition échiquéenne.
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Ci-contre, une étude d’Alekseï Troïtski de 1898. La position est a priori facilement gagnante pour les noirs qui disposent d'un avantage matériel considérable. Toutefois une suite de coups précise (et difficile à trouver pour un débutant) permet aux blancs d’obtenir la partie nulle, quels que soient les coups des noirs. On remarque que la position bien que légale n'est pas réaliste et n'aurait aucune chance de se produire dans une partie réelle.
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La solution est la suivante : 1.Re1 enferme le roi noir et menace 2.Fb6 mat. (1.Re2? échoue à cause de 1…Dh5+! 2.Re1 Dd1+ 3.Rxd1 Rf2 et les noirs se libèrent de toute pression et gagnent) 1…Da7 pour empêcher Fb6, mais tout de même : 2.Fb6+ Dxb6 3.Cxb6 la position est simplifiée mais les blancs ne peuvent pas s'opposer à la promotion du pion f5 donc : 3…f4 la seule chance des blancs est d'essayer de mater le roi noir emprisonné avec leur cavalier : 4.Cd5 f3 5.Cf4 f2+ 6.Rd2! Rf1! (après 6…f1=D? les blancs gagnent avec 7.Ch3 mat tandis qu’après 6…f1=C+? 7.Re1 et les noirs ne peuvent pas empêcher 8.Ch3 mat) 7.Cd5! (si les noirs font une Dame avec 7…g1=D? les blancs gagnent avec 8.Ce3 mat) 7…Rg1 8.Cf4 Rf1 9.Cd5 et la partie est nulle par répétition de la position (nulle positionnelle). Les éléments artistiques de cette étude sont l'exploitation de l'enfermement du roi noir, une défense par sous-promotion en cavalier, deux positions de mat différentes par le cavalier blanc et une nulle positionnelle.
La grande popularité du jeu a encouragé l'apparition de nombreuses variantes du jeu[42], spontanément dans les clubs ou de façon volontariste par des joueurs imaginatifs. Ces variantes modifient parfois légèrement la façon de jouer comme dans le blitz ou partie rapide, dans lequel la réflexion de fond s'efface au profit de l'intuition et des réflexes des joueurs ; ou encore plus notablement dans le blitz à quatre dans lequel les pièces capturées sur un premier échiquier sont utilisables par un partenaire sur un second échiquier, la première partie gagnée faisant gagner son équipe. La partie en consultation est une autre façon de jouer en équipe : un camp, ou les deux, est tenu par plusieurs joueurs qui décident collectivement du coup à jouer.
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D'autres variantes ont été imaginées par des joueurs tels que José Raúl Capablanca ou Bobby Fischer, elles consistent à modifier les caractéristiques de l'échiquier ou à ajouter de nouvelles pièces afin, selon leurs auteurs, de renouveler l'intérêt du jeu en limitant l'importance des connaissances au profit de la créativité : les échecs Capablanca et les échecs aléatoires Fischer. Toutefois on ne considère pas toute invention, d'un soir ou commerciale, comme une variante du jeu, on préfère réserver ce terme (en particulier dans le cadre de cet article) aux formes du jeu qui ont trouvé leur public à travers une pratique chez les joueurs. Ainsi, les échecs de Messigny ou les échecs football ont effectivement été joués lors de réunions de problémistes à Messigny, ainsi que le Kriegspiel y compris par des champions d'échecs, le qui perd gagne étant quant à lui célèbre en club.
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En parallèle, les compositeurs de problème d'échecs ont élargi les possibilités de leur art en créant des problèmes basés sur des variantes connues du jeu, et ils ont eux-mêmes créé un très grand nombre de pièces nouvelles et conditions supplémentaires qui forment un domaine appelé les échecs féeriques[G 22]. On distingue donc les variantes du jeu d'échecs des échecs féeriques, sachant que des correspondances les relient souvent.
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Des jeux cousins tels que le chaturanga, le chatrang, le xiangqi, le makruk, le shatar et le shōgi ne sont pas des variantes du jeu d'échecs mais des jeux originaux, tous plus anciens que le jeu d'échecs moderne.
En 1995, IBM n'hésite pas à investir dans le projet Deep Blue, dont la seconde mouture, en 1997, sera la première machine à battre un champion du monde dans des conditions normales de jeu (à cette époque, les ordinateurs étaient déjà redoutables en partie rapide). Kasparov contestera néanmoins la valeur de cette victoire en soulignant que, contrairement aux conditions d'un match de championnat du monde contre un humain, il n'avait pas eu accès aux parties disputées par l'ordinateur auparavant pour sa préparation (la réciproque étant fausse). Il relève de plus qu'une intervention humaine a été nécessaire en cours de match afin que la machine ne reproduise pas certaines erreurs des premières parties. Kasparov exigea une revanche qui lui fut refusée par IBM. Depuis, les affrontements entre les meilleurs joueurs mondiaux et les machines (Kasparov contre Deep Junior, Kramnik contre Deep Fritz, Kasparov contre X3D Fritz) ont pris le relais d'un championnat du monde défaillant dans les médias. On peut remarquer à ce sujet que, contrairement à Deep Blue, les logiciels opposés aux humains sont des programmes commerciaux tournant sur des micro-ordinateurs standard (alors que Deep Blue fonctionnait sur une machine plus puissante).
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Depuis la victoire de Deep Blue, le statut des échecs en tant que défi informatique s'est amoindri, et l'attention des programmeurs s'est reportée sur le go. En effet, dans ce cas, la puissance de calcul qui fait la force des machines joue un rôle moins important face à la stratégie et la capacité d'évaluation d'une position, plus complexes à modéliser.
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Pourtant l'exception Hydra a refait parler des superordinateurs dédiés au jeu d'échecs en juin 2005, en battant le grand maître international et 7e mondial Michael Adams, sur un score sans appel de 5,5 points contre 0,5.
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En décembre 2006, le champion du monde Kramnik s'est fait battre par le nouveau logiciel Deep fritz 2006 4 à 2 (2 défaites, 4 nulles).
De nombreux programmes ont également vu le jour pour vérifier la correction d'un problème d'échecs. Lorsqu'un problème a été vérifié par ordinateur, cela est mentionné sur le diagramme par le symbole « C+ ».
Très rapidement après leur arrivée en Europe, les échecs acquièrent un statut particulier[43]. Divertissement de l'élite, ils représentent une activité noble au cours de laquelle s'affrontent les esprits des participants[44]. Les possibilités quasi-infinies offertes par le jeu fascinent et donnent naissance à de nombreuses interprétations ésotériques. Certains le considèrent notamment comme une représentation du monde où chaque situation peut être modélisée en une position qui peut trouver sa solution sur l'échiquier[45].
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Les échecs sont surnommés « le roi des jeux »[46], et ce statut particulier rend toute tentative de mécanisation extraordinaire. Si les premiers automates joueurs d'échecs comme le turc mécanique, sont des mystifications[G 24], la capacité à jouer aux échecs sera l'un des premiers objectifs des concepteurs d'ordinateurs et l'un des premiers témoignages de l'apparition de ce qui est alors considéré comme de l'intelligence artificielle[G 25]. C'est cette perception du jeu d'échecs comme expression de l'intelligence humaine qui dramatise les affrontements entre Gary Kasparov et la machine Deep Blue[37]. La défaite du champion de l'espèce humaine marque alors fortement les esprits.
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Le jeu d'échecs symbolise fréquemment l'affrontement de deux psychés, deux capacités intellectuelles. Cette dimension encourage l'Union soviétique à se doter d'une école d'échecs qui forme pendant un demi-siècle tous les champions du monde[47]. C'est également un aspect fréquemment utilisé dans l'art populaire pour figurer l'opposition, et parfois la séduction, entre deux personnages.
Les deux plus anciens poèmes sur les échecs sont en latin :
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Schaccia ludus, publié en 1527 par Marco Girolamo Vida, expose les règles du jeu de l'époque et met en scène une partie, arbitrée par Jupiter, opposant Phœbus à Mercure.
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Caïssa, écrit en hexamètreslatins par William Jones en 1763, a consacré la dryade mythique comme déesse du jeu d'échecs.
Le Joueur d'échecs, nouvelle de Stefan Zweig, a pour sujet l'affrontement d'un joueur particulièrement doué, qui a appris seul à jouer aux échecs, seule façon pour lui de garder son esprit alerte alors qu'il était emprisonné en isolement total sous le régime nazi, et du champion du monde fictif de l'époque, homme particulièrement vulgaire et inculte. Le personnage principal finit par abandonner le match pour ne pas sombrer dans la folie.
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La Défense Loujine raconte la vie de Loujine, joueur d'échecs russe fictif qui arrive au plus haut niveau et que l'excès de jeu d'échecs conduit, lui aussi, à la folie. Le roman est particulièrement acclamé par la critique pour la façon dont il dépeint l'univers intérieur du joueur d'échecs, ce qui se passe dans son esprit pendant qu'il réfléchit[G 26].
Le jeu d'échecs est également mentionné pour son pouvoir évocateur dans de nombreux livres, comme De l'autre côté du miroir, où Alice participe à une partie « grandeur nature » ; Le Neveu de Rameau de Denis Diderot, où, dans l'incipit, Diderot fait référence au Café de la Régence et à ses joueurs d'échecs de l'époque, notamment Legal (connu pour son mat) et Philidor (connu pour la défense du même nom). Isaac Asimov a mis en scène les échecs dans plusieurs de ses romans et nouvelles, notamment Cailloux dans le ciel où ce jeu est présenté comme une des rares choses qui n'ont pas changé au cours des millénaires. Balzac, dans Le Bal de Sceaux, décrit l'habileté aux échecs comme une qualité louable chez un gentilhomme[51].
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On peut également citer Fin de partie (Endgame de son titre original), pièce de théâtre écrite par Samuel Beckett, amateur d'échecs. Le titre de cette pièce renvoie au jeu d'échecs et de nombreuses références subtiles y sont faites par le biais des actes, des rôles et des positions des personnages : déplacements de Clov lors de la scène d'ouverture ; position centrale de Hamm (personnage tyrannique dont le fauteuil roulant apparait vite comme un trône), évoquant là encore la position du roi d'échecs.
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Dans le livre Le Trésor de la Guerre d'Espagne, Serge Pey décrit une partie d'échecs jouée par les membres d'une société secrète portant un hippocampe tatoué sur leurs poignets en hommage au déplacement du cavalier. Dans cette nouvelle, les héros procèdent à une partie aveugle s'effectuant uniquement avec le parfum de verres remplis d'alcool différents. Dans un autre chapitre du même livre Serge Pey décrit une partie en morse effectuée dans une prison chilienne, sous la dictature de Pinochet.
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Dans la nouvelle Strange Eden (« Étrange Eden ») de Philip K. Dick, la jeune femme extraterrestre que rencontre Brent lui propose une partie d'échecs; puis elle lui apprend que c'est son peuple qui l'aurait introduit chez les brahmanes.
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Dans le recueil de nouvelles Fantômes et Farfafouilles de Fredric Brown, La nouvelle l'hérésie du fou est en fait une partie d'échecs vue par un fou d'échecs (bishop en anglais). Tout le long de la narration en point de vue interne, une atmosphère de guerre moyenâgeuse s'impose à l'esprit du lecteur.
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Dans le roman L'Ultime Secret de Bernard Werber Isidore et Lucrèce enquêtent sur l'étrange mort de Samuel Fincher, génie du jeu d'échecs ayant vaincu le meilleur ordinateur à ce jour.
Le dernier film en date, Le Prodige (2015), est un film biographique dont le personnage central est Bobby Fischer, interprété par Tobey Maguire. Ce film, réalisé par Edward Zwick, est centré sur l'affrontement du champion américain avec le Soviétique Boris Spassky (joué par Liev Schreiber) et la montée de sa folie.
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D'autres films utilisent le jeu d'échecs de façon métaphorique, comme Le Septième Sceau, d'Ingmar Bergman, où le chevalier propose une partie d'échecs à la Mort en espérant retarder l'échéance fatidique ; Les Joueurs d'échecs, de Satyajit Ray ; ou en tant que support de l'intrigue, comme le thriller Face à face, de Carl Shenkel.
Il existe aussi des films d'animation mettant en scène les échecs, comme Geri's Game, court-métrage d'animation produit et réalisé par les studios Pixar.
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D'autres films sont en rapport avec les échecs, par exemple La légende de Zatoïchi: Voyage en Enfer de Kenji Misumi, L'Échiquier de la passion de Wolfgang Petersen, Jouer sa vie de Gilles Carle.
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On peut également noter de nombreuses apparitions du jeu d'échecs dans des films où sa présence n'est pas un ressort dramatique mais plutôt de l'ordre du symbole. Ainsi, dans Bons baisers de Russie, le méchant est un génie des échecs et de la stratégie et travaille pour le SPECTRE contre James Bond. Dans K, d'Alexandre Arcady, les deux personnages principaux sont liés par leur goût des échecs.
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Le jeu d'échecs comme symbole de l'intelligence humaine est repris dans Blade Runner, de Ridley Scott, où le répliquant met son créateur échec et mat, et dans 2001, l'Odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick, grand amateur d'échecs, où le super-ordinateur CARL (HAL 9000) l'emporte sur l'astronaute David Bowman.
Magnéto et le professeur Charles-Xavier, les principaux antagonistes de la saga X-Men, s'affrontent régulièrement aux échecs. C'est notamment le cas dans X-Men 2, où les deux personnages jouent dans la cellule de Magnéto. Le film X-Men : L'Affrontement final se clôt sur une partie d'échecs que Magnéto joue seul.
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Dans L'Affaire Thomas Crown, de Norman Jewison, le suspect et celle qui le traque s'affrontent et se séduisent au cours d'une partie. Le personnage joué par Faye Dunaway fait perdre ses moyens au personnage joué par Steve McQueen en le provoquant par différents gestes et poses langoureux.
Dans Sherlock Holmes : Le Jeu des Ombres de Guy Ritchie, on retrouve à plusieurs reprises un motif d'échiquier en noir et blanc afin d'illustrer la lutte intellectuelle entre Sherlock Holmes et le Professeur Moriarty. D'ailleurs, le climax mène à une partie d'échecs entre les deux personnages.
Le ballet Checkmate (échec et mat) a été écrit par le compositeur britannique Arthur Bliss en 1937 et met en scène les pièces échiquéennes jusqu'à l'assaut final du roi noir.
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Avec son tableau Chess Piece (1944), l'américain John Cage allie peinture, musique et échecs puisqu'il s'agit d'une partition peinte sur la représentation d'un échiquier[52].
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L'album E2-E4 (1984) du musicien allemand Manuel Göttsching emprunte son titre à l'ouverture du pion-roi[52].
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La comédie musicaleChess (1986), sur une musique de Björn Ulvaeus et Benny Andersson (anciens membres d'ABBA) et des paroles de Tim Rice, met en scène un triangle amoureux entre deux participants à un championnat du monde d'échecs et une femme qui tente de séduire l'un et tombe amoureuse de l'autre.
La ville de Marostica, Italie, organise une partie d'échecs sur la place publique, avec des personnages vivants costumés qui tiennent lieu de pièces. Cette coutume remontre à 1454. Deux gentilshommes, Rinaldo d'Angarano et Vieri da Vallonara, étaient tous deux amoureux de Lionora, fille du seigneur de Marostica. Ils voulaient s'affronter en duel. Mais le pacifique seigneur leur proposa de s'affronter plutôt au jeu d'échecs. La place publique dallée de pierres alternativement noires et bistre tenait lieu d'échiquier. Le gagnant épouserait la belle Lionora ; le perdant, sa sœur cadette. Le spectacle se déroule au mois de septembre les années paires avec 550 figurants. Pour l'occasion, on recouvre l'échiquier de carrés de tissu[53],[54].
Livre dont sont issues ces références : Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Guide des Échecs : Traité complet, Bouquins, , 1591 p. (ISBN978-2-221-05913-5).
↑ Avant 1956, le champion du monde, s'il avait été battu, aurait disputé un match-tournoi à trois avec le nouveau champion et le nouveau candidat sélectionné par la FIDE. My Great Predecessors, tome II, p. 215.
↑Homère, Odyssée, I, 107 ; Euripide, Iphigénie à Aulis, v. 195 et suiv. Voir aussi de nombreuses peintures de vases grecs.
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↑ Larousse encyclopédique en 10 volumes, Paris, 1984, vol.VIII, p. 7747 (ISBN978-2-03-102308-1).
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↑Robert Graves, « Les Mythes grecs », édition Fayard, Paris, 1967, traduit de l'anglais par Mounir Hafez, p. 497-517 édition originale : Greek myths, Cassell & c° LTD, Londres 1958.
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↑ Pierre Monnet, Jeu d'Echecs, Jeu de Dames, histoire parallèle, , p. 4.
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↑ (en) Roland G. Austin, « Greek board games », Antiquity, , p. 257-271 (lire en ligne).
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↑Euripide (trad. François Jouan), Iphigénie à Aulis, Belle-Lettres, (ISBN2-251-00127-1), p. 67, vers 194-198.
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↑ Gorgias de Leontinoï (trad. Jean-Paul Dumont), Eloge de Palamède, La Pléiade, coll. « Les Présocratiques », (ISBN978-2-07-011139-8), p. 1043, paragraphe 30.
↑ « Je sais que ce garçon tire le pistolet admirablement, chasse très bien, joue merveilleusement au billard, aux échecs et au trictrac ; il fait des armes et monte à cheval comme feu le chevalier de Saint-Georges (…) dessine, danse et chante bien. Eh ! diantre, qu'avez-vous donc, vous autres ? Si ce n'est pas là un gentilhomme parfait, montrez-moi un bourgeois qui sache tout cela. » Honoré de Balzac, Le Bal de Sceaux, Édition Charles Furne, 1845, vol.I p. 127.
Ce livre est découpé en trois parties et chacune en trois sous-parties : Histoire du jeu, histoire du monde (Des origines au XIXe siècle ; De l'époque industrielle à la guerre de 1914-1918 ; De 1918 à aujourd'hui), Le monde des échecs (Un jeu, des pratiques ; Une activité de masse, un sport professionnel ; Un jeu aux règles simples) et Les échecs, un jeu-monde (L'homme à travers les échecs ; Échecs et art ; La société à travers les échecs).
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2008: Yves Marek, Art, échecs et mat, Actes sud-imprimerie Nationale.
La version du 25 novembre 2005 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
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La Corée du Sud vibre en ce moment à la lecture d’une information qui pend aux nez des Français. Une entreprise privée a récupéré 90% des dossiers médicaux des habitants du pays du matin calme au soleil levant pour les revendre.
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Une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels en charge de gérer les frais médicaux, programmes utilisés dans les hôpitaux et la Korean Pharmaceutical Information Center, a offert il y a quelques mois ses logiciels de gestion d’officines. Plus de la moitié des pharmacies du pays ont utilisé l’outil. Sauf que les données sauvegardées ont été revendues à IMS Health Korea. Cette entreprise, dont le siège social est basé aux USA, a ensuite commercialisé, illégalement, les données à d’autres sociétés en Corée.
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La loi 2011 sur le droit de la protection des renseignements personnels interdit l’utilisation des renseignements personnels et des renseignements médicaux sans le consentement des patients. Le Pharmaceutical Information Center est actuellement jugé pour cette collecte illégale, qui date de 2013, et la distribution des informations médicales de 90% des Coréens.
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Un cas qui pourrait toucher la France ?
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Depuis février 2015, l’ouverture des données de santé dans l’hexagone a été décidée par le législateur. L’assurance-maladie a annoncé qu’elle proposait, en accès libre, sa base de données « Damir » sur le site data.gouv.fr. Un big data de la santé qui regroupe les informations issues de 1,2 milliard de feuilles de soins, de 500 millions d’actes médicaux et de 11 millions d’hospitalisations. Ce big data ne propose pas les identités (pas de nom, de numéro de sécurité sociale, …), uniquement des millions de chiffres et de données de santé. Cette faramineuse base de données, qui double de volume chaque année, permet d’extraire, par exemple, des statistiques liées à la santé dans les régions. L’article 47 de loi permet aux acteurs privés d’accéder aux données de la CNAMTS. C’est l’Institut national des données de santé (INDS) qui a en charge de répondre aux demandes du « privé » pour accéder aux données plus ciblées (et payantes).
Julian Assange in a 2012 portrait by Jacob Appelbaum. Jacob Appelbaum
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But today, the loquacious Appelbaum wants to just talk about his art. Mostly.
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The photographer has assembled intimate portraits of his authority-challenging comrades—Poitras, Harrison, Weiwei, Wikileaks cofounder Julian Assange, Snowden-favored journalist Glenn Greenwald, and former NSA analyst-turned-whistleblower William Binney—each bathed in an infrared glow. The technique, which results in an unmistakable resemblance to surveillance footage, was accomplished using cibachrome prints and shooting with a discontinued Kodak Color Infrared camera—a process Appelbaum likes to boast is “fully analog.”
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“A key part about this is the process and the film itself—it is a surveillance film,” Appelbaum tells me. “That said, I am partial to the color red. I really like it. and I think that it signifies passion, and I think that passion is something that all the people in the show share.”
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Appelbaum also likes black. He wears a gray button-up, black jeans, black shoes, a black belt, and a conspicuous black tie during our interview. His trademark thick horn-rimmed glasses—also black—rest easily on his face, doing little to mask the darting intensity in eyes. A metal bar punctures two holes into the upper cartilage of his right ear. Even forced to dress up, he has the unmistakable look of a cyberpunk.
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His art show, which opened Sept. 11 and runs until Halloween, is titled Samizdata: Evidence of Conspiracy, after a Russian word referring to the dodging of censors to share illicit material within the Soviet bloc—think Aleksandr Solzhenitsyn’s The Gulag Archipelago. It is hosted at the NOME Gallery, which opened earlier this year and has a strong bend for anti-authoritarian—and, some might say, anti-American—social commentary. NOME’s previous two exhibits, Paolo Cirio’s Overexposed and James Bridle’s The Glomar Response, both took critical aim at the U.S. intelligence community, offering unflinching examinations of senior officials like CIA Director John Brennan and FBI Director James Comey, and of the level of redactions present in the Senate Intelligence Committee’s landmark torture report.
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For Appelbaum, though, his artwork developed organically. All of the photos were taken before the concept of a gallery materialized, except for a shot of Harrison, the British Wikileaker. Harrison’s portrait, which finds her sitting on a rock and, head cocked a bit, looking softly into the camera, also happens to be Appelbaum’s favorite, because it balances her qualities as both “a total badass motherfucker” and “the pixie of Wikileaks.”
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The photographs “show the people in the way that I think of them,” Appelbaum explains. The most striking demonstration of that edict rests in the portrait of Binney, which finds the former NSA official standing, with one fist clenched, in front of a tree in Berlin. Surveillance nerds will be immediately struck by the photo, because Binney doesn’t have legs in real life. He lost them to diabetes years ago.
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A key part about this is the process and the film itself—it is a surveillance film. ”
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Jacob Appelbaum
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Later that evening at the gallery, Appelbaum is giving a walk-through for a small gathering of press and some friends. He seems a little less comfortable in front of a larger group, speaking more deliberately and evenly as he describes each photograph.
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Greenwald’s portrait, taken in 2012 in Rio de Janeiro, shows the combative journalist in a softer light. His partner, David Miranda, has his arms draped around him as the two stand beside one of their many dogs in the rain forest.
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“As an artist, I think it’s really important to be cognizant of the things you promote. So I don’t take pictures of people smoking because I think it’s disgusting. And I don’t want children to go out and smoke cigarettes. But I do want children to be homosexuals,” says Appelbaum, who has identified himself as “queer” in past interviews.
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“Glenn Greenwald and David Miranda are totally fierce and fantastic men; they’re beautiful,” he continues. “They’re the hottest gay couple alive, so if you argue with me that’s fine—but they’re still going to be the hottest gay couple alive.”
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He stops in front of the Binney portrait, which he says is his second favorite after Harrison’s.
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“He’s one of the only honorable people to ever work in the intelligence community,” Appelbaum says. “He’s one of the very few Americans that makes me not ashamed to be American.”
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Applebaum sighs deeply and pauses. He looks suddenly vulnerable for a brief moment before recollecting himself and moving on to Ai Weiwei’s portrait.
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Weiwei is both a subject and a bit of collaborator in Appelbaum’s exhibit, thanks to the inclusion of an adorable plush panda. Along with several other pandas, its cotton innards were gutted by Appelbaum and Weiwei during a meet-up in Beijing earlier this year—captured, naturally, on film by Poitras—and replaced with shredded Snowden documents. The project’s title, “Panda to Panda,” is a reference to the slang term used to refer to China’s secret police. It’s abbreviation, P2P, doubles as shorthand for peer-to-peer communication—a kind of decentralized networking digital activists like to use to avoid detection.
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If the exhibition is an intimate window into the lives of the world’s most famous digital-privacy Avengers, Appelbaum might best be understood as the Captain America of the group—except obviously lacking in the patriotism department. While adept at many things, his most potent contribution to the team may be his rah-rah evangelism for the cause, which anyone who has listened to his confident, long-winded dissertations on the moral imperatives of privacy can attest are compelling and easy to buy into. It was a skill that served him well as a core developer of the Tor Project, an online browser that keeps users anonymous.
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Appelbaum is also the common link for the movement’s disparate members, who are spread out on several different continents in varying degrees of exile. He bridges the gap between more radical elements, like Julian Assange, who believes nearly no secret is worthy of redaction, and the more considerate views held by Greenwald and Poitras. (An example of that tension: When Greenwald and Poitras, keepers of the Snowden trove, refused to publish the name of a country in which the NSA was recording nearly all phone calls, Wikileaks condemned the omission in a Twitter rant. Not satisfied to merely vent, Wikileaks announced days later that “Country X” was in fact Afghanistan.)
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Appelbaum bristles at the notion that his photographs rise to that level of navel-gazing—that it exists as choreographed flattery for a team of international super-dissidents. The exhibit, he says, depicts “individuals that work together for very positive goals, very much work in tandem together—but they wouldn’t call themselves a group.”
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Instead, he offers, “they represent a network, and these are the nodes of that network. I’m not reflecting back on our movement, but rather this is a trend in civil society, from China to the Ecuadorian embassy in London to New York City to Berlin. It goes around the world.”
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Glenn Greenwald and David Miranda are totally fierce and fantastic men; they’re beautiful. ”
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Jacob Appelbaum
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After I had faked my way through 20 minutes of our interview focusing on his art—during which Appelbaum seems to get annoyed more than once at my naivete—I turned to politics. I ask what he thinks of the U.S. presidential campaign and Hillary Clinton.
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Clinton would be great for advancing lots of social causes and making health care more affordable and could be an overall effective leader, Appelbaum concedes, before adding that her election would also “be the worst outcome for me personally” and anyone else who tries to expose government secrets.
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“Can you imagine a presidential candidate that will try to hunt down Wikileaks people more seriously?” he asks. “If Hillary Clinton becomes president, it’ll be great news for my mother, and I think that alone is worthwhile. But it will be my own death sentence.”
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Appelbaum’s lawyers have advised him to not return to the United States. Due to a long-running Justice Department investigation into Wikileaks, his past affiliation with the group could spell trouble for the thirty-something ex-pat from California. The Justice Department did not respond to multiple requests for comment regarding the investigation.
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Earlier this year, Google informed Appelbaum that it was compelled to hand over his personal account data to the U.S. government for the purposes of the investigation. In a lengthy rant on Twitter, Appelbaum posted select screenshots of Google’s 306-page legal disclosure.
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“Ten pages into this legal document and I’m convinced that I’m never going to return to my home country,” Appelbaum tweeted at the time. “What the actual fuck.”
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Appelbaum doesn’t think any of the presidential candidates would have much sympathy for leakers—or that any would do much to rein in the NSA. Other than Clinton, he dismisses the rest of the presidential candidates as “a grab bag of hilarity,” expectedly taking his time to pillory Donald Trump and his “Make America Great Again” slogan. (“What a hat!,” he exclaims with a laugh, admitting he’d like to own one for comedic effect.)
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I ask whether he feels differently about Sen. Bernie Sanders, the self-described socialist running for the Democratic nomination, or Republican Sen. Rand Paul, both of whom have been consistently and vocally opposed to overbroad NSA data collection.
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“Rand Paul might be great on the NSA, but how is he on other things, like the death penalty?” He admits a liking for Sanders but quickly notes “he could do a lot better on racism,” citing the candidate’s handling of Black Lives Matter protesters who interrupted him during a recent campaign event.
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Appelbaum takes pains to stress that he and those featured in his art are not just critics of mass-surveillance regimes but people who believe they are at the vanguard of fighting for civil liberties, of which spying remains a crucially important battle front—one that he expects to rage on for decades.
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“Reining in the NSA is a really weird subissue,” he says. “If you look at the gay-rights movement, it took a really long time for that to become a mainstream issue. And I’m thinking the NSA issue, it’s mainstream in a lot of ways but it’s real hard to understand.”
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Glenn Greenwald and David Miranda in a 2012 portrait by Jacob Appelbaum. Jacob Appelbaum
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If Hillary Clinton becomes president, it’ll be great news for my mother, and I think that alone is worthwhile. But it will be my own death sentence. ”
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Jacob Appelbaum
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The next day, the panda is wearing a T-shirt. “Fuck the NSA,” it reads in bold black letters that adorn it, baby-sized and powder blue. Tatiana Bazzichelli, the show’s curator, explains that one of Appelbaum’s friends stopped by earlier and brought it as a gallery-warming present.
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I came back to the gallery for the public opening to see the bigger crowd and because Appelbaum told me that Poitras—whom I’d been trying to get in touch with since I arrived in Berlin—would stop by.
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Connecting with her is no easy task. On top of being intensely private, Poitras was keeping busy. I’d heard she had been spending most of her time recently in New York, readying a preview for the city’s annual film festival of a new documentary series she is launching called Field of Vision. “Asylum,” the first episode of the project, is a portrait of Wikileaks’s Assange, following him as he publishes the diplomatic cables that rocked the world and ends up marooned in London’s Ecuadorian embassy, where he has been holed up for the past three years.
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Poitras is also preparing an “immersive film environment” that will debut in February at New York’s Whitney Museum of American Art. Appelbaum instructed me to pay attention to the Whitney installation when I asked what we might see next come out of the Snowden archive.
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Despite steady rain, the exhibit’s opening showing is impressive. The small gallery is crowded with dozens of people, and another 20 are outside enjoying free alcohol and smoking cigarettes.
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Much of the crowd is monochromatic, dressed, like Appelbaum, all in black. A majority of conversations I overhear are in English. I spot Appelbaum—now wearing a red shirt but still tolerating the unnecessary black tie—with a glass of wine in hand, laughing boisterously with a couple of friends who came out for his big night. Now that it’s here, he looks relieved. He stops every few minutes to snap photos with his smartphone of various guests— the anti-surveillance activist’s desire to document the moment is unrestrained. Later in the night, he will bound over to me and jubilantly tell me that four of the portraits have already been sold.
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True to Appelbaum’s promise, Poitras arrives, and I catch her moments after she enters. She doesn’t recognize me at first, but after I jog her memory of a past interview she warms up. “Is this on the record?” she asks after I’ve already put my notebook away. I tell her no, and we exchange pleasantries briefly before she is pulled away.
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I waited 90 minutes before having another chance to talk to her. The Oscar-winning filmmaker who quarterbacks the release of Snowden files in major media organizations around the world is a coveted celebrity in this room, and a never-ending line of fans all seem to have a hug to give and a story to catch up on.
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Finally I see Poitras alone, gazing into the flowers that surround Weiwei’s portrait. This has been the first time all night she has had more than a moment to check out the art.
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After agreeing to a brief interview, she comments that the gallery is an “extraordinary document of a decade that changed history.” She said she has been urging Appelbaum to share his art with the world for years and is happy he is finally obliging.
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We are interrupted twice by friends of Poitras who approach and give her a celebratory hug. I quickly ask about her lawsuit against the Justice Department seeking records related to the dozens of times she was detained at airports, but she doesn’t have an update. On the surveillance-reform law that Obama signed into law earlier this year, which effectively ends the NSA’s bulk collection of domestic phone metadata, she says it is a nice start but quickly adds, “I don’t think U.S. citizens are the only ones who should have a right to privacy.” She demurs on taking much credit for the law’s passage, despite the clear line of momentum that traces back to the first Snowden revelations. Soon my time is up, as another friend of hers interrupts to share a quick laugh and pull her back into the crowd.
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I see Appelbaum once more before I leave, and he admits a great sense of relief now that the exhibit has opened. But he keeps the night in perspective. “Never once during this process did I think I was going to be raided,” he says when I ask how the stress compared to writing a big expose on the NSA.
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I don’t think U.S. citizens are the only ones who should have a right to privacy. ”
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Laura Poitras
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I don’t know if Appelbaum will ever return to the United States. Watching him in Berlin, I’m not sure he really needs to. He has found a home here and just started a Ph.D program at the Eindhoven University of Technology in the Netherlands, “primarily focusing on mathematics to thwart spies for the next thousand years.”
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It is unclear whether Applebaum is being sensible and reacting to the likelihood of real arrest and incarceration if he sets foot on American soil, or whether, like many people who inhabit the digital-rights sphere, he is being a tad paranoid.
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But unlike Poitras, Appelbaum doesn’t have a protective shield that comes with the notoriety of winning an Oscar. And he knows he’s not Snowden, an international celebrity he believes will be able to return home one day in a way that brings him home with “a ticker-tape parade.” Former Attorney General Eric Holder said this summer that the “possibility exists” of such a scenario, though the Obama administration—which has prosecuted more individuals under the Espionage Act than all previous presidencies combined—poured water on the idea when it responded to an online petition calling for Snowden’s pardon.
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“What would I come home to? To what justice system?” Appelbaum asks near the end of our interview. “The FBI tried to talk to me in Europe, tried to get me to go to the U.S. embassy to discuss ‘safely returning home’ on ‘neutral ground.’ It’s so ridiculous; it’s ridiculous bullshit on so many different levels.”
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Pondering his new life in Europe, Applebaum is still processing his abrupt, unplanned departure from the United States. Berlin, he says, “is a wonderful place. It’s wonderful on so many levels.’’
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But the separation is clearly painful too.
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“I kind of wish I had said goodbye to my mother, if I ever see her again in my life. That stuff weighs very heavily on me,” he says. “It would have been nice to pack my house, get some extra underwear, and take some photos of my dead father with me.”
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Laura Poitras in a 2013 a portrait by Jacob Appelbaum. Jacob Appelbaum
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Dustin Volz is currently on assignment in Berlin through the Arthur F. Burns Fellowship, a two-month reporting program in Germany run by the International Center for Journalists. A version of this story was also published in Handelsblatt Global Edition.
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Whatever you do, don’t think about David Cameron and a dead pig. I know, I know it’s like trying not to think of an elephant, but the fact is that the allegations that the Prime Minister may have put a 'private part of his anatomy\" into a dead pig's mouth as part of an initiation ritual for an elite drinking society at Oxford University are actually a very serious matter, and it’s all about corruption and the nature of elected power, and it would help if we could all just calm down for a second and stop giggling. Don’t think I don’t see you at the back there.
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You know, I feel for David Cameron today, I really do. Politicians’ private sex lives should never be used against them - unless their particular proclivities implicate them in gross hypocrisy or they have harmed another human being. If the rumours are true, it’s unlikely that the pig in question was hurt by the Prime Minister’s ministrations, given that it was already missing its limbs and torso.
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Sniggering aside, this is unlikely to hurt David Cameron in the long run. He’s not looking for re-election, and besides, everyone knows posh people get up to weird sex stuff. Weird sex stuff is as British as weak tea and racism. When I was at Oxford, it was an open secret that the posh kids had naughty parties, and, of course, so did the rest of us - the difference was the much lower budget, and the fact that the posh kids didn’t seem to enjoy it as much as we did. It all seemed to be more about getting on than getting off. You didn’t shag or not shag the pig’s face because that was what you were into, you did it because you had your eye on a safe seat in Dorset in 20 years’ time and you needed to make the right friends.
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There is a reason that David Cameron is allowed to hold office when everyone assumes he spent the 1980s taking drugs and getting up to weird things with his Eton mates, but Jeremy Corbyn is considered unelectable because he didn’t sing the national anthem last week. Cameron is part of a select group of people to whom different rules apply, and he knows it, and his friends know it, and the tabloids know it, and the whole cosy British political machine knows it. This is why Corbyn will spend the next five years being savaged for having a slightly rumpled tie by the same newspapers that reported on the dead pig allegations under the title \"the making of an extraordinary Prime Minister\".
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The thing that's really horrifying about what has already been dubbed the 'Hameron' scandal is that it demonstrates what entitlement of this kind actually means, and how embarrassing it all is. There are people out there who can spend their early twenties in close proximity to cocaine and popping their peckers in offal and not even consider for a second that there might be anyone better placed to run the country. These are people who know the rules don’t apply to them, who know they can do whatever they want and still end up in charge.
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I don't honestly care whether or not David Cameron shagged a dead pig. I've been to enough house parties in Bethnal Green that this sort of thing doesn't shock me. Come back to me when there’s video evidence of Cameron dressed in a leather gimp-suit tanned from the flayed skins of the former shadow cabinet, leaping into an entire Shropshire field full of pigs and screaming that his name is Legion. Then we’ll talk. There are a lot of things that David Cameron has definitely done that I do find disgusting, though. Taking away benefits from sick and disabled people, pricing poor kids out of higher education, and forcing millions of families to rely on food banks. That, to me, is shocking and grotesque. I don't give a damn about what he did or didn’t do to that pig, and whether there was mood-lighting involved.
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But the fact is that a lot of people do, and they're precisely the sort of people whose votes Cameron has relied on to shore up the power he clearly feels is his by right, might and various dodgy initiation rituals involving sex workers, smashing up pubs and knobbing bits of meat. Cameron clearly believes those people are there to be manipulated, and that’s the reason this story actually matters, beyond the immediate risk that a handful of pearl-clutchers in the Home Counties might splutter themselves to death.
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I was explaining all this to an American friend who asked, not unreasonably, why I'd spent all morning scrolling through Twitter and cackling like a toddler with a nerf gun. I did my best to describe seriously what had happened, and my friend, who does not follow British politics, asked me, 'so this guy, was he elected or appointed?'
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The answer, of course, is both. David Cameron is not just prime minister because a quarter of the country voted for him. That's not how power works in Britain, or anywhere, and it's moments like this that show it plainly, which is why we're all vaguely embarrassed today. Cameron's route to the office he clearly believes himself born to began much earlier, possibly even on a balmy Oxford night, just Dave, a dead pig and a select group of wide-eyed, gurning future business leaders, all whooping and cheering.
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It would surely have been a moment more important to Cameron's career than any number of photoshoots with builders in Totnes. Power and money are accessed through the back door, or, as it may be, the pig's mouth, and as with any kink, the eroticism isn't about the act, but about what the act symbolises. It's about humiliation, about control, about power play. What might the young swain have been thinking as he unzipped? What went through his head? If you ask me, I'll bet he was thinking: Soon. Someday soon, I will do this to the whole bloody country.
Comment faire de l’électronique en utilisant un langage de programmation ? La réponse, c’est le projet Arduino qui l’apporte. Vous allez le voir, celui-ci a été conçu pour être accessible à tous par sa simplicité. Mais il peut également être d’usage professionnel, tant les possibilités d’applications sont nombreuses.
Une équipe de développeurs composée de Massimo Banzi, David Cuartielles, Tom Igoe, Gianluca Martino, David Mellis et Nicholas Zambetti a imaginé un projet répondant au doux nom de Arduino et mettant en œuvre une petite carte électronique programmable et un logiciel multiplateforme, qui puisse être accessible à tout un chacun dans le but de créer facilement des systèmes électroniques. Étant donné qu’il y a des débutants parmi nous, commençons par voir un peu le vocabulaire commun propre au domaine de l’électronique et de l’informatique.\n
Une carte électronique
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Une carte électronique est un support plan, flexible ou rigide, généralement composé d’epoxy ou de fibre de verre. Elle possède des pistes électriques disposées sur une, deux ou plusieurs couches (en surface et/ou en interne) qui permettent la mise en relation électrique des composants électroniques. Chaque piste relie tel composant à tel autre, de façon à créer un système électronique qui fonctionne et qui réalise les opérations demandées.
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Exemples de cartes électroniques
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Évidemment, tous les composants d’une carte électronique ne sont pas forcément reliés entre eux. Le câblage des composants suit un plan spécifique à chaque carte électronique, qui se nomme le schéma électronique.
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Exemple de schéma électronique – carte Arduino Uno
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Enfin, avant de passer à la réalisation d’un carte électronique, il est nécessaire de transformer le schéma électronique en un schéma de câblage, appelé typon.
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Exemple de typon – carte Arduino
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Une fois que l’on a une carte électronique, on fait quoi avec ?
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Eh bien une fois que la carte électronique est faite, nous n’avons plus qu’à la tester et l’utiliser ! Dans notre cas, avec Arduino, nous n’aurons pas à fabriquer la carte et encore moins à la concevoir. Elle existe, elle est déjà prête à l’emploi et nous n’avons plus qu’à l’utiliser. Et pour cela, vous allez devoir apprendre comment l’utiliser, ce que je vais vous montrer dans ce tutoriel.
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Programmable ?
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J’ai parlé de carte électronique programmable au début de ce chapitre. Mais savez-vous ce que c’est exactement ? Non pas vraiment. Alors voyons ensemble de quoi il s’agit. La carte Arduino est une carte électronique qui ne sait rien faire sans qu’on lui dise quoi faire. Pourquoi ? Eh bien c’est du au fait qu’elle est programmable. Cela signifie qu’elle a besoin d’un programme pour fonctionner.
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Un programme
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Un programme est une liste d’instructions qui est exécuté par un système. Par exemple votre navigateur internet, avec lequel vous lisez probablement ce cours, est un programme. On peut analogiquement faire référence à une liste de course :
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Chaque élément de cette liste est une instruction qui vous dis : « Va chercher le lait » ou « Va chercher le pain », etc. Dans un programme le fonctionnement est similaire :
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Attendre que l’utilisateur rentre un site internet à consulter
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Rechercher sur internet la page demandée
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Afficher le résultat
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Tel pourrait être le fonctionnement de votre navigateur internet. Il va attendre que vous lui demandiez quelque chose pour aller le chercher et ensuite vous le montrer. Eh bien, tout aussi simplement que ces deux cas, une carte électronique programmable suit une liste d’instructions pour effectuer les opérations demandées par le programme.
\n
Et on les trouves où ces programmes ? Comment on fait pour le mettre dans la carte ? o_O
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Des programmes, on peut en trouver de partout. Mais restons concentré sur Arduino. Le programme que nous allons mettre dans la carte Arduino, c’est nous qui allons le réaliser. Oui, vous avez bien lu. Nous allons programmer cette carte Arduino. Bien sûr, ce ne sera pas aussi simple qu’une liste de course, mais rassurez-vous cependant car nous allons réussir quand même ! Je vous montrerais comment y parvenir, puisque avant tout c’est un des objectifs de ce tutoriel. Voici un exemple de programme : Vous le voyez comme moi, il s’agit de plusieurs lignes de texte, chacune étant une instruction. Ce langage ressemble à un véritable baragouin et ne semble vouloir à priori rien dire du tout… Et pourtant, c’est ce que nous saurons faire dans quelques temps ! Car nous apprendrons le langage informatique utilisé pour programmer la carte Arduino. Je ne m’attarde pas sur les détails, nous aurons amplement le temps de revenir sur le sujet plus tard. Pour répondre à la deuxième question, nous allons avoir besoin d’un logiciel…
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Et un logiciel ?
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Bon, je ne vais pas vous faire le détail de ce qu’est un logiciel, vous savez sans aucun doute de quoi il s’agit. Ce n’est autre qu’un programme informatique exécuté sur un ordinateur. Oui, pour programmer la carte Arduino, nous allons utiliser un programme ! En fait, il va s’agir d’un compilateur. Alors qu’est-ce que c’est exactement ?
\n
Un compilateur
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En informatique, ce terme désigne un logiciel qui est capable de traduire un langage informatique, ou plutôt un programme utilisant un langage informatique, vers un langage plus approprié afin que la machine qui va le lire puisse le comprendre. C’est un peu comme si le patron anglais d’une firme Chinoise donnait des instructions en anglais à un de ses ouvriers chinois. L’ouvrier ne pourrait comprendre ce qu’il doit faire. Pour cela, il a besoin que l’on traduise ce que lui dit son patron. C’est le rôle du traducteur. Le compilateur va donc traduire les instructions du programme précédent, écrites en langage texte, vers un langage dit « machine ». Ce langage utilise uniquement des 0 et des 1. Nous verrons plus tard pourquoi. Cela pourrait être imagé de la façon suivante :
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Donc, pour traduire le langage texte vers le langage machine (avec des 0 et des 1), nous aurons besoin de ce fameux compilateur. Et pas n’importe lequel, il faut celui qui soit capable de traduire le langage texte Arduino vers le langage machine Arduino. Et oui, sinon rien ne va fonctionner. Si vous mettez un traducteur Français vers Allemand entre notre patron anglais et son ouvrier chinois, ça ne fonctionnera pas mieux que s’ils discutaient directement. Vous comprenez ?
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Et pourquoi on doit utiliser un traducteur, on peut pas simplement apprendre le langage machine directement ?
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Comment dire… non ! Non parce que le langage machine est quasiment impossible à utiliser tel quel. Par exemple, comme il est composé de 0 et de 1, si je vous montre ça : « 0001011100111010101000111 », vous serez incapable, tout comme moi, de dire ce que cela signifie ! Et même si je vous dis que la suite « 01000001 » correspond à la lettre « A », je vous donne bien du courage pour coder rien qu’une phrase ! 😛 Bref, oubliez cette idée. C’est quand même plus facile d’utiliser des mots anglais (car oui nous allons être obligé de faire un peu d’anglais pour programmer, mais rien de bien compliqué rassure-vous) que des suites de 0 et de 1. Vous ne croyez pas ?
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Envoyer le programme dans la carte
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Là, je ne vais pas vous dire grand chose car c’est l’environnement de développement qui va gérer tout ça. Nous n’aurons qu’à apprendre comment utiliser ce dernier et il se débrouillera tout seul pour envoyer le programme dans la carte. Nah ! Nous n’aurons donc qu’à créer le programme sans nous soucier du reste.
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Pourquoi choisir Arduino ?
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Que va-t-on faire avec ?
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Avec Arduino, nous allons commencer par apprendre à programmer puis à utiliser des composants électroniques. Au final, nous saurons créer des systèmes électroniques plus ou moins complexes. Mais ce n’est pas tout…
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D’abord, Arduino c’est…
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… une carte électronique programmable et un logiciel gratuit :
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Mais aussi
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– Un prix dérisoire étant donné l’étendue des applications possibles. On comptera 20 euros pour la carte que l’on va utiliser dans le cours. Le logiciel est fournit gratuitement ! – Une compatibilité sous toutes les plateformes, à savoir : Windows, Linux et Mac OS. – Une communauté ultra développée ! Des milliers de forums d’entre-aide, de présentations de projets, de propositions de programmes et de bibliothèques, … – Un site en anglais arduino.cc et un autre en français arduino.cc où vous trouverez tout de la référence Arduino, le matériel, des exemples d’utilisations, de l’aide pour débuter, des explications sur le logiciel et le matériel, etc. – Une liberté quasi absolue. Elle constitue en elle même deux choses :
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Le logiciel : gratuit et open source, développé en Java, dont la simplicité d’utilisation relève du savoir cliquer sur la souris
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Le matériel : cartes électroniques dont les schémas sont en libre circulation sur internet
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Cette liberté a une condition : le nom « Arduino » ne doit être employé que pour les cartes « officielles ». En somme, vous ne pouvez pas fabriquer votre propre carte sur le modèle Arduino et lui assigner le nom « Arduino ».
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Et enfin, les applications possibles
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Voici une liste non exhaustive des applications possible réalisées grâce à Arduino :
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contrôler des appareils domestiques
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donner une « intelligence » à un robot
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réaliser des jeux de lumières
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permettre à un ordinateur de communiquer avec une carte électronique et différents capteurs
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télécommander un appareil mobile (modélisme)
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etc.
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Il y a tellement d’autres infinités d’utilisations, vous pouvez simplement chercher sur votre moteur de recherche préféré ou sur Youtube le mot « Arduino » pour découvrir les milliers de projets réalisés avec !
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Arduino dans ce tutoriel
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Je vais quand même rappeler les principaux objectifs de ce cours. Nous allons avant tout découvrir Arduino dans son ensemble et apprendre à l’utiliser. Dans un premier temps, il s’agira de vous présenter ce qu’est Arduino, comment cela fonctionne globalement, pour ensuite entrer un peu plus dans le détail. Nous allons alors apprendre à utiliser le langage Arduino pour pouvoir créer des programmes très simple pour débuter. Nous enchainerons ensuite avec les différentes fonctionnalités de la carte et ferons de petits TP qui vous permettront d’assimiler chaque notion abordée. Dès lors que vous serez plutôt à l’aise avec toutes les bases, nous nous rapprocherons de l’utilisation de composants électroniques plus ou moins complexes et finirons par un plus « gros » TP alliant la programmation et l’électronique. De quoi vous mettre de l’eau à la bouche ! 😛
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Arduino à l’école ?
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Pédagogiquement, Arduino a aussi pas mal d’atout. En effet, ses créateurs ont d’abord pensé ce projet pour qu’il soit facile d’accès. Il permet ainsi une très bonne approche de nombreux domaines et ainsi d’apprendre plein de choses assez simplement.
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Des exemples
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Voici quelques exemples d’utilisation possible :
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Simuler le fonctionnement des portes logiques
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Permettre l’utilisation de différents capteurs
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Mettre en œuvre et faciliter la compréhension d’un réseau informatique
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Se servir d’Arduino pour créer des maquettes animées montrant le fonctionnement des collisions entres les plaques de la croute terrestre, par exemple
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Donner un exemple concret d’utilisation des matrices avec un clavier alphanumérique 16 touches ou plus
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Être la base pour des élèves ayant un TPE à faire pour le BAC
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…
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De plus, énormément de ressources et tutoriels (mais souvent en anglais) se trouvent sur internet, ce qui offre un autonomie particulière à l’apprenant.
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Des outils existant !
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Enfin, pour terminer de vous convaincre d’utiliser Arduino pour découvrir le monde merveilleux de l’embarqué, il existe différents outils qui puissent être utilisé avec Arduino. Je vais en citer deux qui me semble être les principaux : Ardublock est un outil qui se greffe au logiciel Arduino et qui permet de programmer avec des blocs. Chaque bloc est une instruction. On peut aisément faire des programmes avec cet outil et mêmes des plutôt complexes. Cela permet par exemple de se concentrer sur ce que l’on doit faire avec Arduino et non se concentrer sur Arduino pour ensuite ce que l’on doit comprendre avec. Citons entre autre la simulation de porte logique : plutôt créer des programmes rapidement sans connaitre le langage pour comprendre plus facilement comment fonctionne une porte logique. Et ce n’est qu’un exemple. Car cela permet aussi de permettre à de jeunes enfants de commencer à programmer sans de trop grandes complications.
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Exemple de programmes réalisés avec Ardublock
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Processing est une autre plateforme en lien avec Arduino. Là il n’y a pas de matériel, uniquement un logiciel. Il permet entre autre de créer des interfaces graphiques avec un langage de programmation très similaire à celui d’Arduino. Par contre, cela demande un niveau un peu plus élevé pour pouvoir l’utiliser, même si cela reste simple dans l’ensemble.
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Voilà un exemple de ce que j’avais réalisé avec Processing pour faire communiquer mon ordinateur avec ma carte Arduino
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J’espère avoir été assez convaincant afin que vous franchissiez le pas et ayez du plaisir à apprendre !
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Les cartes Arduino
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Le matériel que j’ai choisi d’utiliser tout au long de ce cours n’a pas un prix excessif et, je l’ai dit, tourne aux alentours de 25 € TTC. Il existe plusieurs magasins en lignes et en boutiques qui vendent des cartes Arduino. Je vais vous en donner quelques-uns, mais avant, il va falloir différencier certaines choses.\n
Les fabricants
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Le projet Arduino est libre et les schémas des cartes circulent librement sur internet. D’où la mise en garde que je vais faire : il se peut qu’un illustre inconnu fabrique lui même ses cartes Arduino. Cela n’a rien de mal en soi, s’il veut les commercialiser, il peut. Mais s’il est malhonnête, il peut vous vendre un produit défectueux. Bien sûr, tout le monde ne cherchera pas à vous arnaquer. Mais la prudence est de rigueur. Faites donc attention où vous achetez vos cartes.
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Les types de cartes
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Il y a trois types de cartes :
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Lesdites « officielles » qui sont fabriquées en Italie par le fabricant officiel : Smart Projects
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Lesdits « compatibles » qui ne sont pas fabriqués par Smart Projects, mais qui sont totalement compatibles avec les Arduino officielles.
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Les « autres » fabriquées par diverse entreprise et commercialisées sous un nom différent (Freeduino, Seeduino, Femtoduino, …).
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Les différentes cartes
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Des cartes Arduino il en existe beaucoup ! Voyons celles qui nous intéressent… La carte Uno et Duemilanove Nous choisirons d’utiliser la carte portant le nom de « Uno » ou « Duemilanove ». Ces deux versions sont presque identiques.
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Carte Arduino « Duemilavove » et « Uno » avec laquelle nous allons travailler
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La carte Mega La carte Arduino Mega est une autre carte qui offre toutes les fonctionnalités de la carte précédente, mais avec des fonctionnalités supplémentaires. On retrouve notamment un nombre d’entrées et de sorties plus important ainsi que plusieurs liaisons séries. Bien sûr, le prix est plus élevé : > 40 € !
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Carte Arduino « Mega »
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Les autres cartes Il existe encore beaucoup d’autres cartes, je vous laisse vous débrouiller pour trouver celle qui conviendra à vos projets. Cela dit, je vous conseil dans un premier temps d’utiliser la carte Arduino Uno ou Duemilanove d’une part car elle vous sera largement suffisante pour débuter et d’autre part car c’est avec celle-ci que nous présentons le cours.
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Où acheter ?
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Il existe sur le net une multitude de magasins qui proposent des cartes Arduino. Pour consulter la liste de ces magasins, rien de plus simple, il suffit de vous rendre sur le forum dédié :
J’ai vu des cartes officielles « édition SMD/CMS ». Ca à l’air bien aussi, c’est quoi la différence ? Je peux m’en servir ?
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Il n’y a pas de différence ! enfin presque… « SMD » signifie Surface Mount Device, en français on appelle ça des « CMS » pour Composants Montés en Surface. Ces composants sont soudés directement sur le cuivre de la carte, il ne la traverse pas comme les autres. Pour les cartes Arduino, on retrouve le composant principal en édition SMD dans ces cartes. La carte est donc la même, aucune différence pour le tuto. Les composants sont les mêmes, seule l’allure « physique » est différente. Par exemple, ci-dessus la « Mega » est en SMD et la Uno est « classique ».
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Liste d’achat
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Tout au long du cours, nous allons utiliser du matériel en supplément de la carte. Rassurez-vous le prix est bien moindre. Je vous donne cette liste, cela vous évitera d’acheter en plusieurs fois. Vous allez devoir me croire sur parole sur leur intérêt. Nous découvrirons comment chaque composant fonctionne et comment les utiliser tout au long du tutoriel.
Attention, cette liste ne contient que les composants en quantités minimales strictes. Libre à vous de prendre plus de LED et de résistances par exemple (au cas où vous en perdriez ou détruisiez…). Pour ce qui est des prix, j’ai regardé sur différents sites grands publics (donc pas Farnell par exemple), ils peuvent donc paraître plus élevé que la normale dans la mesure où ces sites amortissent moins sur des ventes à des clients fidèles qui prennent tout en grande quantité…
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Avant que j’oublie, quatres éléments n’apparaitront pas dans la liste et sont indispensables :
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Une Arduino Uno ou Duemilanove
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Un câble USB A mâle/B mâle
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Une BreadBoard (plaque d’essai)
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Un lot de fils pour brancher le tout !
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Liste Globale
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Voici donc la liste du matériel nécessaire pour suivre le cours. Libre à vous de tout acheter ou non.
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Liste incomplète, le tutoriel n’est pas terminé ! Mais elle suffit pour suivre les chapitres en ligne.
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Désignation
\n
Quantité
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Photo
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Description
\n
LED rouge
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7
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Ce composant est une sorte de lampe un peu spécial. Nous nous en servirons principalement pour faire de la signalisation.
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LED verte
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3
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LED jaune (ou orange)
\n
2
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Résistance (entre 220 et 470 Ohm)
\n
10
\n
\n
La résistance est un composant de base qui s’oppose au passage du courant. On s’en sert pour limiter des courants maximums mais aussi pour d’autres choses.
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Résistance (entre 2.2 et 4.7 kOhm)
\n
2
\n
Résistance (10 kOhm)
\n
2
\n
Bouton Poussoir
\n
2
\n
\n
Un bouton poussoir sert à faire passer le courant lorsqu’on appuie dessus ou au contraire garder le circuit « éteint » lorsqu’il est relâché.
\n
Transistor (2N2222 ou BC547)
\n
2
\n
\n
Le transistor sert à plein de chose. Il peut être utilisé pour faire de l’amplification (de courant ou de tension) mais aussi comme un interrupteur commandé électriquement.
\n
Afficheur 7 segments (anode commune)
\n
2
\n
\n
Un afficheur 7 segments est un ensemble de LEDs (cf. ci-dessus) disposées géométriquement pour afficher des chiffres.
\n
Décodeur BCD (CD4543BE)
\n
1
\n
\n
Le décodeur BCD (Binaire Codé Décimal) permet piloter des afficheurs 7 segments en limitant le nombre de fils de données (4 au lieu de 7).
\n
Condensateur (10nF/5V ou plus)
\n
2
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Le condensateur est un composant de base. Il sert à plein de chose. On peut se le représenter comme un petit réservoir à électricité.
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Condensateur (1000µF 15V ou plus
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Celui-ci est un plus gros réservoir que le précédent
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Potentiomètre linéaire (10 kOhm)
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Le potentiomètre est une résistance que l’on peut faire varier manuellement.
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LED RVB
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Une LED RVB (Rouge Vert Bleu) est une LED permettant de mélanger les couleurs de bases pour en créer d’autres.
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Écran LCD alphanumérique
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L’écran LCD alphanumérique permet d’afficher des caractères tels que les chiffres et les lettres. Il va apporter de l’interactivité à vos projets les plus fous !
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Les revendeurs
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Je vous ai déjà donné le lien, vous pourrez trouver ces composants chez les revendeurs listés dans ce sujet du forum :
Enfin, il existe des kits tout prêts chez certains revendeurs. Nous n’en conseillerons aucun pour plusieurs raisons. Tout d’abord, pour ne pas faire trop de publicité et rester conforme avec la charte du site. Ensuite, car il est difficile de trouver un kit « complet ». Ils ont tous des avantages et des inconvénients mais aucun (au moment de la publication de ces lignes) ne propose absolument tous les composants que nous allons utiliser. Nous ne voulons donc pas que vous reveniez vous plaindre sur les forums car nous vous aurions fait dépenser votre argent inutilement !
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Cela étant dit, merci de ne pas nous spammer de MP pour que l’on donne notre avis sur tel ou tel kit ! Usez des forums pour cela, il y a toujours quelqu’un qui sera là pour vous aider. Et puis nous n’avons pas les moyens de tous les acheter et tester leur qualité !
The Lenovo X1 Carbon 3rd Gen is a beautiful machine. Much like the Dell XPS 13 took the initiative to cram a 13-inch screen into an 11-inch form factor, the X1 Carbon sports dimensions that are more comparable to a typical 13-inch machine—and that includes its weight and thinness, both of which are indisputably manageable. It’s also practically designed; the matte black surfaces that comprise the majority of the case are minimalist and attractive, but they’re simultaneously haptically comfortable, with an unmistakably cool metal feel and a comfortable fit for use on both lap and desk. The case also feels fairly solid, though the incidence of flex and relative lack of torsion resistance in some regards gave us pause.
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Perhaps more exciting, however, is what has improved over the X1 Carbon 2nd Gen. Criticism of the 2nd Gen’s radical (and arguably illogical) keyboard design and polarizing full-depression clickpad scared away many prospective buyers—as such fearlessly progressive and experimental design decisions generally don’t fit well with the business market, where practicality rules supreme. The Gen 3 wholeheartedly acknowledges these complaints and implements a complete reversal of those decisions. As a result, the keyboard—immediately familiar and accessible—is one of the absolute best we have ever used on an Ultrabook. Meanwhile, the three classic top-mounted physical buttons for use with the Trackpoint have returned, and the touchpad itself ditches the controversial full-click design in favor of a far more comfortable (and, in our judgment, reliable) clickpad approach. The end result is that the X1 Carbon Gen 3 features some of the best input devices we’ve tested on an Ultrabook.
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What about performance? CPU performance differences between the 2nd Gen and 3rd Gen X1 Carbon models were essentially nil in our testing—for all intents and purposes, the machines are identical in this regard. However in GPU testing, we witnessed a notable speed boost—in some cases up to 19% better. As compared with other modern notebooks of its class, apart from some multi-core synthetic performance hiccups, the X1 Carbon 3rd Gen holds its own, both in terms of CPU/GPU and general system performance. The only final niggle here is the Samsung PM851 SSD, whose write speeds are conspicuously capped at around 250 MB/s.
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While the leap to a Broadwell chipset and slightly larger battery seemed sure to promise improved battery runtimes, we were surprised to find throughout our testing that there wasn’t much of a difference at all. Our classic Wi-Fi Surfing Test produced a result only slightly better than that of the 2nd Gen, and the revised Wi-Fi test we just recently implemented—which is more broad and aggressive and arguably closer to actual real-world usage patterns—recorded under five hours before the machine shut down. That’s hardly an impressive number on one hand given the 50 Wh battery and supposed enhanced efficiency, though it’s still likely to get most users through a typical trip unplugged, especially if more restrictive power savings options are employed. If longer battery life is a priority, we’d suggest taking a look instead at the Dell XPS 13-9343 or the MacBook Air 13.
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Rounding out the list of considerations is an underwhelming screen, at least in terms of brightness, contrast, and color saturation—though we do most certainly appreciate the anti-glare display filter for both its diffusion of reflections and relative ease of cleaning. The X1 Carbon Gen 3 is also invariably cool and quiet, clearly favoring comfort over top-end performance (as we discovered during our stress testing of the device).
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Summing up, the X1 Carbon Gen 3 is indisputably superior to its predecessor. Although some of these improvements come in the form of better GPU performance, cooler temperatures, and lower average system noise levels, the vast majority of them center on the thankful retreat from the experimental (and finicky) input devices of the Gen 2 design and back to sanity. This isn’t just a return to form, either; to reiterate, by our judgment, they are some of the best input devices on any Ultrabook we’ve tested to date. But in spite of this self-improvement, how does the X1 Carbon compare with its modern competitors? In truth, though it’s a compelling option, it’s lost some ground since our last encounter. While notebooks such as the MacBook Air 13 and (especially) the Dell XPS 13-9343 have sprinted forward with such massive improvements in portability, battery life, and LCD quality, the X1 Carbon 3rd Gen has only marginally improved, mostly regaining footing it’s lost elsewhere. It’s still a strong contender, and it’s certainly the best Carbon to date, but especially at a pricey $1,574, we fear that its inability to innovate further may relegate it to the shadows of these more aggressive contenders.
Situé au dessus de Heiligenstein et de Barr, à mi-hauteur de la montée vers plateau de la Bloss, le château de Landsberg est un but de promenade apprécié des randonneurs et des amateurs de vieilles pierres. Posé sur un éperon de granite, visible de loin, la forteresse médiévale domine fièrement la plaine d’Alsace.
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Le château primitif
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Fin du onzième siècle, Philippe de Souabe et Otton de Brunswick se disputent le trône impérial. Philippe, tenant des Hohenstaufen, veut conforter la puissance des couvents du Mont Sainte Odile. Il s’appuie sur un de ses représentants pour construire une nouvelle forteresse sur le Mont. Conrad de Vinhege érige le château de Landsberg dont sa famille prendra bientôt le nom. Nous sommes en 1197-1198. Le burg est construit sur les terres de l’abbaye de Niedermunster, le Couvent du Bas du Mont Sainte Odile. Un acte est signé de l’Abbesse Edelinde, il est daté du 23 juin 1200, il confirme la cession du terrain au chevalier Conrad. Nous avons publié le texte de l’abbesse Edelinde, l’an passé. (cliquez sur le lien) Ce premier château n’avait pas l’importance des ruines que nous pouvons admirer aujourd’hui. Il ne comportait qu’un donjon et un corps de logis, complété par une basse-cour. Commençons la visite des ruines par cette partie. Le donjon est construit sur un carré de dix mètres de côté. Puissant, placé en diagonale par rapport au corps de logis, il formait bouclier pour défendre celui-ci du côté de la plaine, au nord-est. En levant la tête, le visiteur découvre l’accès : une porte haute, qui était accessible par un pont volant à partir de l’étage du logis seigneurial. Tout en haut du donjon, on distingue encore les corbeaux qui portaient les hourds. Les hourds, constructions de bois, ancêtres des mâchicoulis, permettaient aux défenseurs de surplomber les assaillants du château. Le logis seigneurial comportait un rez-de-chaussée dédié à l’usage domestique : cuisines, citerne, salle des gardes. Ces pièces basses n’étaient éclairées que par quelques meurtrières. Le premier étage était l’habitation de Conrad et de ses successeurs : la façade nord-est est largement éclairée par quatre baies géminées en plein-cintre. Les fenêtres doubles sont séparées par de fines colonnes et surmontées d’élégants occuli. Au sud-est, deux doubles baies et un magnifique oriel agrémentent la façade. Situé sur le coté de la porte du château, cet élément de décor est le plus frappant du site du Landsberg, un genre d’échauguette semi-cylindrique, portée par un cul de lampe conique. Nous serions là dans la chapelle castrale du Landsberg. Coté extérieur, deux petites sculptures ornent la base de l’oriel : une fleur de lys et un petit personnage accroupi. A l’intérieur, une frise d’arceaux délimite les petites fenêtres du chœur de la chapelle. L’une d’elles a la forme d’une croix. Admirez la finesse des dessins du chapiteau de la colonne toujours en place au droite de l’oriel ! Le château de Landsberg est situé à la limite géologique des grès, prédominants au nord, et des granites d’Andlau, côté sud. Les bases et les assises de la forteresse sont en granite, roche dure extraite du fossé creusé au nord, par les carriers du moyen âge. Les parties hautes sont en grès rose du Maennelstein, plus facile à travailler.
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Le château neuf
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Ce premier château était, somme toute, de dimensions modestes. Quelques dizaines d’ années plus tard, preuve de l’importance des couvents du Mont Sainte Odile et signe de la puissance croissante de la famille de Landsberg, le site fut agrandi de façon conséquente. Nous sommes alors en 1240-1250. L’extension se fait au nord-ouest. Les deux tours rondes et l’imposante courtine délimitent l’emprise du Château Neuf. A l’origine, cette nouvelle enceinte était détachée du vieux burg, les deux sites ne furent rattachés que postérieurement. Les tours circulaires mesurent environ sept mètres de diamètre. Leur sommet portaient des créneaux. Un chemin de ronde surmontait la courtine : il était garni de hourds et traversait les deux tours. Archères et bretèches sont toutes orientées au nord, côté montagne, là où le risque d’attaque était le plus grand. Deux corps de logis se partageaient le site. Au sud, le bâtiment ne comportait qu’un seul étage, éclairé au sud-ouest par des fenêtres à banquettes, aujourd’hui murées. Le deuxième bâtiment, côté nord, fut construit plus tard. Composé de deux étages, il communiquait directement avec la tour nord. L’ensemble a connu plusieurs remaniements au cours des siècles.
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Les extensions du XVème et du XVIème siècles
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L’apparition des armes à feu modifie l’art de la guerre. La géométrie des châteaux doit s’adapter aux armes nouvelles : résister aux boulets et accueillir couleuvrines et canons. Tous les châteaux des Vosges n’ont pas connu cette évolution, certains, trop solitaires, trop isolés, ont été abandonnés dés cette époque. Au Landsberg, les seigneurs ont respecté le vieux burg dans sa forme initiale, mais ils l’ont adapté tout d’abord en renforçant ses murs, puis en l’entourant de nouvelles murailles. Au nord, le château neuf se voit délaissé, ses nombreuses ouvertures extérieures sont murées, à part les archères, bien entendu. Ses courtines sont prolongées pour assurer la continuité avec celles du vieux burg. Un puissant bastion est construit au sud-est. Les armes nouvelles sont mises en place : couleuvrines, poivrière portant une canonnière protégée par des vastes vantaux. Ainsi, un vaste glacis s’étend devant la forteresse. C’est en faisant le tour du château dans les fossés que le promeneur se rendra le mieux compte de la force de la place et de son adaptation aux débuts de l’artillerie. Quelques temps, le château est passé des Landsberg au Comte Palatin, avant de revenir à la famille qui resta maître des lieux jusqu’à la Révolution. On ne trouve guère de textes relatant l’histoire du château de Landsberg dans les temps troublés que connut l’Alsace. Lors de la Guerre du Bundschuh, les paysans révoltés s’étaient installés dans la prévôté de Truttenhausen, toute proche. Cependant, rien ne dit que les Rustauds aient attaqué le château. Lors de la Guerre de Trente Ans, il semble que les troupes de Mansfeld, puis les Suédois se soient plutôt attaqués aux riches villes de la plaine, comme Obernai, oubliant les forteresses de montagne, déjà devenues inutiles. Cependant, le château est décrit comme ruiné au milieu du XVIIème siècle. Depuis longtemps, les Landsberg avaient délaissé le burg de leurs ancêtres pour lui préférer leur résidence de Niedernai, située en plaine. Le château fut confié à des gardes, puis servit de ferme. Aujourd’hui, les ruines du Landsberg sont une propriété privée. Merci à vous de respecter le site.
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Dans la basse cour du château fleurit au printemps, l’éranthe d’hiver. Sa floraison ne dure que quelques jours. Cette petite fleur jaune est rare sous nos climats. De son nom latin ‘Eranthis hyemalis’, l’éranthe est originaire d’Italie ou de Turquie. La légende nous dit qu’elle aurait été rapportée des croisades par un sire de Landsberg. Elle serait un remède à la mélancolie.
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Promenade et accès au château de Landsberg
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Les automobilistes pourront garer leur véhicule sur le petit parking situé à l’ouest d’Heiligenstein. Ils gagneront Truttenhausen sur la petite route à travers prés. Un sentier du Club Vosgien ( disque bleu ) monte vers les ruines. Les marcheurs préfèreront effectuer une boucle à partir de Saint-Jacques, par exemple. Saint-Jacques, Kapellenhausfelsen, Ameisenberg, Landsberg ( balisage : triangle bleu ) avec un retour sur Saint-Jacques par le sentier sans dénivelé ( rectangle : bicolore rouge et blanc). A moins qu’ils ne préfèrent rechercher les pierres sculptées du Chemin des Chameaux. (cliquez sur le lien ), ou découvrir la Chapelle du Frère Léon dans la vallée de la Kirneck.
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Illustrations
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Photographies du château de Landsberg ( BrR, FrP et PiP)
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Schéma des ruines ( PiP)
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L’Orgueil, Herrade de landsberg, Hortus Deliciarum
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Les Ruines du Landsberg, aquarelle de Osterwald, 1873
Même dans l'espace jeunesse d'un immense salon littéraire, difficile de passer à côté du livre de coloriage féministe — et fier de l'être — de la maison d'édition Goater. Cette structure atypique, adossée à un bar de Rennes, Le Papier-Timbré, propose des titres tout aussi uniques, de ces livres que l'on devine importants avant même de les ouvrir.
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Judikael et Jean-Marie Goater (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
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Le Papier-Timbré et les éditions Goater avancent main dans la main, dans une même structure, depuis 2009. En plus de la licence IV, permis de publier : « On est très occupé par les soirées étudiantes et festives, mais on développe en plus des projets autour des livres qui, parfois, émergent d'ailleurs avec la clientèle. C'est surtout un motif supplémentaire pour se retrouver et partager des moments de convivialité, partager des goûts, des envies, de la littérature, des essais et de la jeunesse », explique Jean-Marie Goater.
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En plus de la production maison, le café-librairie propose celle de maisons soeurs : les éditions de juillet, L'Oeuf, les Éditions Pontcerq, essentiellement des petits éditeurs de Rennes et de la Bretagne. La maison est diffusée et distribuée en Bretagne par Coop Breizh, diffusé par Hobo Diffusion, distribué par Makassar pour la France (comme les éditions surréalistes Prairial). Les tirages vont de 500 exemplaires à 3000 sauf exceptions et coéditions comme Détachez vos ceintures, projet collectif des éditions du Kyste contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ou Galette-saucisse, je t’aime ! de Benjamin Keltz, avec les Éditions du coin de la rue.
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Mon premier cahier de coloriage féministe ! sera en librairie d'ici quelques jours, et la maison Goater y croit dur comme fer : « Nous avons commencé par traduire et adapter C'est quoi ton genre ?, un livre écrit par Jacinta Bunnell et publié par l'éditeur anarchiste américain PM Press », explique Jean-Marie Goater. Dans les pages du livre, on croise des monstres qui aiment les petits sacs à main et les chaussures, des princesses qui ne suivent pas vraiment le dress code, ou des enfants en fauteuil roulant, encore rares dans les livres jeunesse.
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(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
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Après cette publication, la maison a souhaité développer un projet en France, en réunissant 16 dessinatrices dont 4 dessinateurs pour leur proposer d'expliquer le féminisme aux enfants, à travers un dessin. « Le livre aborde la vie à l'école, les habillements, les métiers, le sport, mais aussi les quelques femmes féministes importantes de l'histoire... Ça reste ludique et sans prétention encyclopédique sur le féminisme, mais il est plus simple d'aborder le sujet avec un support comme celui-ci à la maison, à l'école ou au centre de loisirs. » Comme le précédent, l'ouvrage présente d'une nouvelle manière les situations traditionnelles des livres de coloriage ou jeunesse.
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Des ressources rares, des besoins importants
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Pas la peine d'insister pour que Jean-Marie Goater partage son avis : « La production majoritaire est quand même très caricaturale et stéréotypée, cependant on remarque depuis quelques années des éditeurs intéressants qui essaient de bousculer un peu ces stéréotypes comme La Ville Brûle, ou encore l'édition LGBT qui commence à arriver avec Des ailes sur un tracteur qui a publié un cahier de coloriage avec Sophie Labelle, plutôt sur les questions trans. »
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Contrairement à ce que les détracteurs des livres jeunesse atypiques prétendent (coucou, Jean-François Copé), lutter contre les stéréotypes n'a rien d'une guerre de civilisation ou autre affabulation du genre. Il s'agit simplement de montrer que chacun doit être fier de ce qu'il est, respecter ce que l'autre est, et ne pas chercher l'assentiment des uns ou des autres. « Fuck the world », comme dirait 2Pac... « Se poser ces questions est indispensable, il faut qu'il y ait ce débat : les enfants ne sont pas si naïfs que ça, ils ont besoin de se poser ce genre de questions. »
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(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
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Judikael, venu aider son père, acquiesce : il a répondu à l'appel à dessins et proposé une activité dans le cahier de coloriage féministe. « Ce genre de ressources pour enfant est important, parce que c'est dès l'enfance que se construisent certains préjugés, certains stéréotypes qui restent ensuite. Quand on voit que 90 % des personnes présentes dans les manuels scolaires sont des hommes par exemple, ce genre d'ouvrages permet à certaines personnes de se reconnaître davantage dans certains rôles, qu'on ne leur attribue pas forcément de base. »
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Là est la lutte, résumée par Judikael : « On parle souvent de “déconstruire” dans le féminisme, les préjugés ou autre, ces livres peuvent permettre d'éviter de les construire. » En Terminale L, Judikael confirme que les préjugés sont toujours présents, forcément surtout en sport ou vis-à-vis de « la filière homme » (comprendre, la filière scientifique) et de « la filière femme » (comprendre, la filière littéraire). Si l'histoire du féminisme est désormais abordée en classe, certains sujets restent touchy : le journal du lycée s'est vu censurer un article sur la culture du viol, et la ségrégation hommes-femmes, « au prétexte que c'était trop hard, que les lycéens n'allaient pas comprendre »...
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« L'édition, c'est un milieu qui est quand même très hypocrite »
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À votre avis, comment réagit l'éditeur de Mon premier cahier de coloriage féministe lorsqu'on lui parle des différences entre les salaires des hommes et des femmes dans l'édition, ou dans les aides attribuées par le CNL ? Sans langue de bois : « C'est pas trop surprenant malheureusement, parce que c'est à l'image des autres professions. En tant que bar-maison d'édition, de toute façon, je ne rentre pas dans la case du CNL, je me tourne plutôt vers la région », explique Jean-Marie Goater.
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Haut les coeurs : « C'est pas grave, je m'en passe très bien. L'édition, c'est un milieu qui a quand même une grande dimension d'hypocrisie sur pas mal d'aspects, on le voit sur certaines pratiques... Il y a des cons dans ce métier-là comme dans d'autres métiers, mais je pense que ce serait bien de faire le ménage, comme à Angoulême, c'est quand même criant. Dans certains secteurs du livre, la majorité des lecteurs sont des lectrices, très clairement, ce serait quand même la moindre des choses qu'il n'y ait pas des inégalités de ce type qui existent dans le monde de l'édition. »
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Un album jeunesse bilingue français-langue des signes (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
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Même sans aide du CNL, les éditions Goater produisent de quoi lire : Les Joyeux Punks, un album à compter, mais aussi une collection d'albums bilingues français-langue des signes, des livres en breton, dont une traduction du Persepolis de Marjane Satrapi. Pour les amateurs de polar, Goater noir, une collection de 14 titres qui a notamment fait revivre Le Soviet, la série culte des années 89-90 d'abord publiée chez Fleuve Noir et Série Noire. Pour les amateurs des écrits du Colonel Durruti, un inédit est prévu pour le mois d'octobre prochain.
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Perdez-vous sans hésiter dans le catalogue de la maison, qui propose aussi de la littérature blanche \"classique\", des essais sur l'écologie et le convivialisme ou la convivialité, l'écologie sociale, et l'Histoire, surtout XXe.
\n\n This is something Martin Coulon (@martinusbe) started in his 'free' time when waiting for GZR Validus or Tesla builds and having some drinks. He just started with a slim base; on lp and early mm, and now using AOSPB as a base (wich Martin is also a part of)....then added what we thought useful. It grew up to be a fully functional Rom The main goal is to keep it AOSPB/Slim based and will not add any cm features unless AOSPB/Slim does. \n
TipsyOS is Black and Yellow default themed, we don't like white UI, so it may look a bit weird on light switch, but heh! use layers to suit it your needs =)
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We are a team wich is constantly learning and ...drinking because both gets along so well hahaha
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Just report the bugs and request features, we'll see what we can do!.......
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And don't get it twisted, its not because we're Tipsy that this project is not a serious one, try it and feel speed and stability
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My builds are compiled with UBER toolchains 4.9 on both rom and kernel code. We can go over with 5.2/3, 6 ...but to be really honest, 4.9 is the most battery friendly in my opinion, and is still super smooth and snappy!
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Im using a cm device tree base a bit modified... This rom includes a custom kernel, cm was my base, and i have decided to go a bit wild and cherry-picked up some stuff from: Francisco Franco, Chet Kener, Faux123, Flar2, Hellsgod and some others So a huge thanks for them and their AWESOME open sources work! I will continue to work on this kernel because its fun
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For cool wallpapers, test builds, requests; join us on our community!
\nWe slowly adding only what we need, we don't want a 1236544547 features rom...\n\"The Tavern\":\nPower menu customisations\nToasts/ListView/System animations\nBattery bar\nLCD Density\nGesture Anywhere\nExpanded Desktop\nStatus bar customisations\nAosp Recents and OmniSwitch \nBuilt in:\nDashboard (settings) columns selector\nDashboard lines remover\nSlim Navbar customisation\nVolume steps\nNotification led changer\nHeadsUp switch\nKernel Adiutor app\nLayers manager app\nLayers backup/restore app\nAdaway\nNova launcher\nViper4Android\nES Manager\nSnapCam\nChangelog generator in about phone menu....\nand prolly some other stuff that i can't remember but heh,\n just flash dat sh#t to figure out by yourself =)\n
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Installation Instructions
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1. Make sure you have a working recovery and a nandroid backup
\n Kernel features: Kexec patch for multirom support, intelliplug, hellsactive governor, extra io schedulers, intellithermal v2, etc etc and growing, just check commits on history on the link below\n
Known bugs: quick tiles may be a bit messy while re arranging them.... u tell me then.
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don't even think to report a bug with: a dirty flashed rom, xposed frameworks installed, all of your apps installed, if u have a bug, clean flash the build, (flash the gapps if needed) and reproduce your bug without any data restore. BRING BACK LOGCAT or u will be simply ignored....
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Contributors martinusbe @Alx31 ROM OS Version: 6.0.1 Marshmallow ROM Kernel: Linux 3.4.x Based On: AOSPB
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Version Information Status: Stable Created 2016_29_02
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Credits: AOSPB/Slim team for an amazing base, Google, CyanogenMod for device trees and some other repos, Dirty Unicorns/CrDroid/AICP and other roms with their open sources i may have forgotten...
As web developers, we’re always trying to get better at what we do. One of the best ways to do that is to listen to what other developers have to share. And even if you’re not learning, it’s still fun to hear what other devs are talking about. Today, I’ll share 15 podcasts that you should definitely check out.
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It seems that as often as a few times a month, Yahoo! brings in developers on the cutting edge of web technology to keep their employees up to date. For the benefit of the rest of us, these talks are recorded and published. You’ll find well-known devs like Douglas Crockford and NNicolas Zakas, and talks on everything from performance and accessibility to JavaScript and the DOM.
This may be my favourite show from this list. The Dev Show, hosted weekly by Dan Benjamin and Jason Seifer, will give you a carefully curated set of development-related links (usually with a web dev slant) to enjoy. As an added bonus, you can watch the show live on Tuesdays at 1pm EST.
The tagline for the Changelog says it all: “Open Source moves fast. Keep up.” This podcast, and the accompanying blog, is all about keeping you updated with the latest in Open Source Technology. It’s hosted by Adam Stacoviak and Wynn Netherland, and seems to be the official Github podcast.
If you’re familiar with jQuery (and you probably are), you know there’s a podcast to go with it. Each week, hosts Ralph Whitbeck and Rey Bango bring you the latest in jQuery news, as well as great interviews with important people in the jQuery community. You can listen in to the jQuery wisdom of people like Remy Sharp, Yehuda Katz, Cody Lindley, and our own Jeffrey Way, among so many others.
Sitepoint is a great resource for anyone interesting in technology, design, and even business. Books, courses, forums, blogs, articles, they’ve got it all. Of course, there’s a podcast too: check it out to find out what’s going on in the web industry.
According to the site, WebPulp is “a podcast about technology that powers the web.” In each podcast, host Josh Owens interviews someone from behind the scenes of a well-known webapp; you’ll find out what hardware and software it takes to run apps like the 37signals apps, or GitHub.
It’s pretty apparent that both Nettuts+ readers and writers are big fans of WordPress. If you can’t get enough WordPress goodness, you’ll probably want to sign up for the WordPress Podcast, “a weekly podcast with news, interviews and plugin tips.” There’s a bonus here: one of the most recent interviewees was none other than Collis Ta’eed, CEO of Envato.
If you’re a user of Ellis Lab’s Expression Engine, you’ll enjoy the EE Podcast (Ellis Lab is the company behind CodeIgniter; in fact, EE is build completely on CI). Each week, Ryan Irelan and Lea Alcantara will fill in you on a certain aspect of of EE deveopment.
If you’re a web developer, you’re probably pretty familiar with Chris Coyier’s website CSS Tricks. Besides his excellent articles, Chris occasionally puts out a screencast every few weeks. With his relaxed style, you’ll learn about a random—but always practical—part of web development in each episode.
Hosted by Jeffrey Zeldman and Dan Benjamin, the Big Web Show “features special guests and topics like web publishing, art direction, content strategy, typography, web technology, and more. It’s everything web that matters.” You’ll listen to interviews in which famous web personalities like Eric Meyer, Jason Fried, Nicole Sullivan, Ethan Marcotte, and other professionals you should know open their minds and let you learn from the best. You can catch this show live on Thursdays a 1PM EST. Just like the Dev Show and the EE Podcast, the Big Web Show is part of Dan Benjamin’s incredible 5by5 podcast network.
You may be familiar with Carsonified, the company behind many web dev / design training initiatives (including the Future of Web Design and Future of Web Apps confernces). On Think Vitamin, Carsonified’s “blog about the web”, you can catch Think Vitamin Radio, “a bi-weekly chat about web design, development, and entrepreneurship.”
User Interface Engineering “is a leading research, training, and consulting firm specializing in web site and product usability.” You can take advantage of some of the free usability training they offer in their podcast, the Userability Podcast.
This is a great resource for any beginner (and even intermediate) jQuery developers. In each episode, Remy Sharp will explain how to create an popular web effect using jQuery. You’ll learn how to build pop-up bubbles, sliding headers, and simple tabs.
HuffDuffer is a site created by Jeremy Keith; it allows you to easily create your own podcasts. From the tag cloud above, you can see that a lot of the content being collected is related to web development. Check it out!
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I’m sure most developers listen to the occasional podcast. Have I missed your favourite podcast? Let us all know in the comments!
The Schools of Nursing and Pharmacy operate on both the Oxford and Jackson campuses. The Schools of Dentistry, Health Related Professionals and Medicine, and the Health Sciences Graduate School, are based in Jackson only. (Additional healthcare programs are available through the School of Applied Sciences on the Oxford campus.) Other than these exceptions, the schools above are on the Oxford campus.
Viele meiner Seiten oder Dienste waren zwar auch schon vorher SSL-verschlüsselt erreichbar, aber meistens habe ich dafür selbstsignierte Zertifkate bzw. eine selbstsignierte Certificate Authority verwendet. Für meine ownCloud Installation hatte ich mir sogar mal ein Zertifikat gekauft, da auch andere die Cloud nutzen und ich so ohne große Erklärungen ownCloud Links versenden konnte.
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Zur Verwendung von Let’s Encrypt brauche ich nicht mehr viel sagen, das haben schon Thomas Leister, Christoph Langner oder andere getan. Auch Kritik wird geäußert, da der Let’s Encrypt Client verhältnismäßig aufgebläht ist und das Erstellen eines CSRs (Zertifikatsantrag) schon ewig mit openssl auf der Konsole bestens funktioniert. Let’s Encrypt möchte diesen Prozess aber vereinfachen und sogar die Installation des Zertifikates vereinfachen und sogar automatisieren.
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Ich habe meine Zertifikate mit Let’s Encrypt mit meinem Arch Linux Desktop im „Manual Mode“ erstellt und per Hand auf die Server verteilt. Das ist mir lieber, als dass ich die Software auf jeden Server installiere. Handarbeit ist eh notwendig, da ich DANE einsetze und die Records eh anpassen musste.
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Leider können nur Zertifikate für 10 Subdomains / Host-Records einer Domain beantragt werden. Das habe ich für die 10 wichtigsten getan, die übrigen 15 kann ich hoffentlich bald nachholen. Bisher gibt es eine entsprechende Fehlermeldung, falls man versucht, mehr Zertifikate zu beantragen:
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Error: urn:acme:error:rateLimited :: There were too many requests of a given type :: Error creating new cert :: Too many certificates already issued for: finnchristiansen.de
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Die Zertifikate sind 90 Tage gültig, so dass ich mir eine Erinnerung im Kalender hinterlegt habe, damit ich die Zertifikate erneuern kann. Bis dahin: Viel Spaß beim Erstellen und Einbauen der Zertifikate.
Etre un développeur, ce n'est pas juste pisser du code. Non. L'architecture de l'applicatif est bien plus importante et la conception fera la différence entre un bon et mauvais développeur.
Julien Dollon a tout résumé en un seul tweet :
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Alors, voyons un peu ce qui paraît essentiel pour progresser dans le développement et l'ingénierie logicielle plus généralement.
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Les bases
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Peu importe votre âge, que vous ayez fait de longues études dans une école prestigieuse ou non : vous devez maîtriser vos bases. J'entends par là :
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Savoir développer sans framework ni librairie
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Connaitre la programmation orientée objet
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Etre à l'aise avec une base de données
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Avoir des notions de réseau
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S'intéresser au hardware
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Oui, parce que si vous maîtrisez vos bases, vous comprendrez que tous les langages manipulent des données qui passent leur temps à transiter entre unités de calcul et de stockage.
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Un bon développeur doit pouvoir changer de plateforme ou de langage très rapidement, s’imprégner d’une nouvelle base de données ou même d’un nouveau protocole en très peu de temps. A chaque fois, ce n'est que question de logique et d'implémentation.
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La curiosité
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L'intégrisme mène au côté obscur. Et puis, vous risquez de finir votre carrière à bosser sur des projets fait en ASP 2.0 ou en PHP 4. Chacun son truc mais ce qui fait la beauté du monde, c'est la diversité.
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Il est vraiment important d'être à l'aise avec un environnement et un langage. Vous coderez plus vite et vous contournerez les pièges. De l'autre côté, être ouvert sera votre plus grande force. Le PHP ou le Java ne sont pas les seuls : vous pourriez être surpris par la simplicité et la rapidité de Python et du Go, ou même des outils Unix/Linux codés en C.
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Si vous avez un peu de temps, n'hésitez pas à vous amusez à développer de tous petits applicatifs pour découvrir un nouveau langage. Après tout, les histoires d'amour sont souvent inattendues !
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La dette technique
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On entre un peu plus dans le vif du sujet. Maîtriser ses bases, c'est bien. Connaître plusieurs langages et être à l'aise avec des frameworks, c'est mieux. Imaginer un logiciel pour qu'il soit encore en prod dans 10 ans, c'est la réussite !
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Projets courts et absence de maintenance
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Un certain nombre de développeurs bossent sur des projets assez courts (entre 3 mois et 1 an) sans en assumer la maintenance. Au final, c'est soit un autre développeur qui reprendra les spaghettis pour le debugger ou essayer d'y ajouter une fonctionnalité.
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Alors ça peut être super cool :
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on peut changer souvent de techno / librairies / frameworks
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on peut sortir du concret très vite
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on peut plus facilement contribuer à l'open source avec de nouveaux projets
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Mais vous allez inévitablement contribuer à la plus grande frustration du développeur : reprendre du code qui a plusieurs années écrit par quelqu'un d'autre… Au final, soit vous ferez un hack, soit vous ferez une librairie à part sur un patron de conception différent, augmentant la dette technique.
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Projets longs et dédiés
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De l'autre côté, si vous travaillez chez un éditeur ou un \"client final\", vous aurez sans doute l'opportunité de travailler sur des projets qui resteront en production durant des années, voir des dizaines d'années. Et là, la vision que vous allez avoir est quelque peu différente.
Ne pas créer de dette technique involontaire et contrôler la volontaire, ce sera votre plus grande mission. Et pour cela, pas de magie : c'est l'expérience qui parlera. Les vieux ne sont pas tous des cons et ils vous donneront souvent de précieux conseils ! La plus grande réussite, c'est de pouvoir ajouter des fonctionnalités dans 10 ans à votre projet en suivant la même conception de départ avec toutes les briques déjà en place.
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Quelques petites remarques en vrac :
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Bien nommer ses variables, fonctions et classes : elles doivent s'auto-décrire sans commentaire, représenter la réalité sans confusion
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La POO, ce n'est pas automatique : le fonctionnel permet de découpler plus facilement les briques
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Les micro-services, c'est bien, mais il faut faire attention de ne pas devoir gérer 50 bases de projets différents
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Les tests unitaires et fonctionnels sont aussi importants que l'implémentation
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Les librairies externes, oui, mais elles ne doivent pas devenir un poids si elles deviennent trop couplées à votre projet
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Et j'en passe !
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Réflection vs tête baissée
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Dans une vie de développeur, on rencontre à la fois des projets simples, répétitifs et un peu bateau. Ce qui nous motive réellement, ce sont les défis complexes à résoudre et heureusement, on en rencontre très souvent.
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Démarrer à coder tout de suite, c'est foncer tête baissée et créer des fondations fragiles. Au final, vous commencez à poser des briques pour construire votre maison sans en avoir dessiné le plan précis.
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Comprenez les besoins métiers, et mettez-vous à la place des utilisateurs. Passez beaucoup de temps avec eux pour tout expliciter et les avertir de ce que vous pourrez et ne pourrez pas faire
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Faites une étude sur l'architecture et les technologies possibles : prenez un papier, un crayon et représentez-les
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Soyez impartial de votre décision : mettez les points positifs en regard des négatifs pour chaque possibilité
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Demandez d'autres avis que le votre en organisant des brainstorming. C'est en équipe que l'on avance le plus, vous mettrez sans doute en évidence des points que vous aviez oublié et il faut savoir reconnaitre que vous n'aviez pas la meilleure solution !
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Se remettre en question
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Il ne faut pas seulement avoir l'impression de faire du bon travail, il est important de s'en assurer. La définition d'un \"bon\" travail va varier énormément en fonction des contextes et en fonction des attentes. Cependant, au fur et à mesure de l'avancé de vos projets, faites un point sur ce que vous venez de créer : mettez en avant les points forts avec en perspective les parties faibles.
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Il est évident qu'avec le recul, après mise en production et sans doute les premiers bugs ou comportements non voulus, ou même simplement la difficulté de faire évoluer vos outils, vous pourrez réellement voir ce qui a cloché et comment l'éviter à l'avenir. C'est ça le travail d'un développeur et d'un ingénieur en général : aller de l'avant en étant lucide sur le passé.
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Oh, et surtout pas de vanité. Utilisez des métriques qui veulent vraiment dire quelque chose, n'essayez pas de cacher la vilaine classe FileUtils qui devient un cauchemar : il faut savoir être sincère dans ces moments là.
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En résumé…
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Il faut de tout pour faire un monde ! Si vous préférez changer de projets tous les 4 matins, être à l'affut de toutes les nouveautés, alors restez comme vous êtes et soyez des précurseurs !
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A l'inverse, si vous désirez vraiment entrer dans de la conception logicielle, la pure et dure, alors je vous conseille fortement de travailler sur des projets au long court. Cela ne vous empêchera pas de vous éclatez, mais vous allez pouvoir vraiment réfléchir à ce qu'est un bon logiciel et ce qui ne l'est pas.
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Et puis, si vous le pouvez, bossez avec des pointures dans le domaine. Apprenez sur le tas avec des séniors qui ont des années de dev dans les baskets. Ils seront sans doute de précieux conseils, même si votre première Pull Request aura sans doute 3 commentaires par ligne !
Today, researchers know that DNA methylation occurs at the cytosine bases of eukaryotic DNA, which are converted to 5-methylcytosine by DNA methyltransferase (DNMT) enzymes. The altered cytosine residues are usually immediately adjacent to a guanine nucleotide, resulting in two methylated cytosine residues sitting diagonally to each other on opposing DNA strands. Different members of the DNMT family of enzymes act either as de novo DNMTs, putting the initial pattern of methyl groups in place on a DNA sequence, or as maintenance DNMTs, copying the methylation from an existing DNA strand to its new partner after replication. Methylation can be observed by staining cells with an immunofluorescently labeled antibody for 5-methylcytosine. In mammals, methylation is found sparsely but globally, distributed in definite CpG sequences throughout the entire genome, with the exception of CpG islands, or certain stretches (approximately 1 kilobase in length) where high CpG contents are found. The methylation of these sequences can lead to inappropriate gene silencing, such as the silencing of tumor suppressor genes in cancer cells.
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Currently, the mechanism by which de novo DNMT enzymes are directed to the sites that they are meant to silence is not well understood. However, researchers have determined that some of these DNMTs are part of chromatin-remodeling complexes and serve to complete the remodeling process by performing on-the-spot DNA methylation to lock the closed shape of the chromatin in place.
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The roles and targets of DNA methylation vary among the kingdoms of organisms. As previously noted, among Animalia, mammals tend to have fairly globally distributed CpG methylation patterns. On the other hand, invertebrate animals generally have a \"mosaic\" pattern of methylation, where regions of heavily methylated DNA are interspersed with nonmethylated regions. The global pattern of methylation in mammals makes it difficult to determine whether methylation is targeted to certain gene sequences or is a default state, but the CpG islands tend to be near transcription start sites, indicating that there is a recognition system in place.
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Plantae are the most highly methylated eukaryotes, with up to 50% of their cytosine residues exhibiting methylation. Interestingly, in Fungi, only repetitive DNA sequences are methylated, and in some species, methylation is absent altogether, or it occurs on the DNA of transposable elements in the genome. The mechanism by which the transposons are recognized and methylated appears to involve small interfering RNA (siRNA). The whole silencing mechanism invoking DNMTs could be a way for these organisms to defend themselves against viral infections, which could generate transposon-like sequences. Such sequences can do less harm to the organism if they are prevented from being expressed, although replicating them can still be a burden (Suzuki & Bird, 2008). In other fungi, such as fission yeast, siRNA is involved in gene silencing, but the targets include structural sequences of the chromosomes, such as the centromeric DNA and the telomeric repeats at the chromosome ends.
Das brandneue Mercedes C-Klasse Cabrio rollt nach Genf.
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\nRiskante Havarie in der Antarktis
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\nSchnee sorgt für viele Unfälle
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\nExplosion auf Kraftwerksgelände
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Frankreichs Innenminister Bernard Cazeneuve begrüßte die Entscheidung und versprach Hilfe.
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Der australische Eisbrecher Aurora Australis ist auf dem Weg zu einer Forschungsstation auf Grund gelaufen. Wegen schwieriger Witterungsbedingungen blieb das Ausmaß des dabei entstandenen Schadens zunächst unklar.
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Zum meteorologischen Frühlingsbeginn Anfang März stehen die Zeichen auf Schnee. Nach Auskunft der Wetterexperten ist mit einem Temperaturabfall und Glätte zu rechnen. Im Erzgebirge hatten die Autofahrer schon seit Wochenbeginn zu kämpfen.
Um sich selbst spektakulär in Szene zu setzen, verhalten sich vor allem junge Menschen extrem.
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Jose Salvador Alvarenga verschwand im November 2012 und tauchte im Januar 2014 wieder auf.
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El Niño, die ungewöhnlichen Strömungen im Pazifischen Ozean, bedroht die Korallenriffe. Die Korallen werden durch die Strömungen ausgebleicht. Es wird befürchtet, dass dieses Jahr Riffe weltweit bedroht sind. Das Bild zeigt die Pazifik-Insel Fatu Huku und wurde vom europäischen Satelliten Sentinel-2 aufgenommen. Es dient zur Überprüfung der Korallen-Schäden.
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Der Karatschai-See in Russland gilt als gefährlichster Ort der Welt.
Lena Bröder (M.) und ihre beiden Stellvertreterinnen Francesca Orru (l.) und Katharina Schubert (r.) nach der Wahl zur Miss Germany 2016.
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In diesem Tattoo steckt so einiges: Im \"L\" beim Wort Liebe hat sich ein Unendlichkeitszeichen versteckt, die Blumen erinnern aber daran, dass auch die Liebe welken kann. Und die Noten sind ein kurzer Ausschnitt aus dem Soundtrack von \"Die fabelhafte Welt der Amelie\". Große Körperkunst.
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Die Krone bekommt die frischgebackene Miss Germany von ihrer Vorgängerin Olga Hoffmann aufgesetzt.
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Sieht ein bisschen so aus, als gäbe es da etwas umsonst. Schuhe vielleicht?
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\nExklusiver Clip: \"Eddie the Eagle\"
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\nExklusiver Clip: \"Spotlight\"
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\nEinblick in den Film \"Zoomania\"
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AngryBirds2
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EddieEagleClip
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SpotlightClip
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ZoomaniaClip
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\nPlötzlich Mutter: Ist das möglich?
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\nTödliche Geißel der Menschheit
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\nMuss ich zur Krebsvorsorge?
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Normalerweise sendet der Körper während einer Schwangerschaft viele Zeichen. Doch nicht immer werden diese von der werdenden Mutter wahrgenommen. (Symbolbild)
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Krebs rafft immer mehr Menschen dahin.
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Das Mammographie-Screening wird Frauen ab 50 alle zwei Jahre empfohlen. Das Verfahren an sich kann jedoch ebenfalls Tumore entstehen lassen.
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\n\"Bachelorette\" macht Schluss ...
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\nWas, die sind verwandt?
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\nZiemlich dick im Geschäft
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Jenny Elvers im Glück: Ein ganzes Jahr lang konnten sie und ihr Freund Steffen von der Beeck das Geheimnis für sich behalten. Nun verriet Jenny auf ihrem Facebook-Profil, dass sie und Steffen schon seit über einem Jahr verlobt sind. Der Dschungelcamp-Kandidatin schien es lieber zu sein, selbst mit der schönen Botschaft an die Öffentlichkeit zu gehen. So ist sie den Medien zuvorgekommen.
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Bachelorette_Paar_zieht_zusammen
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Dass es sich bei Ulknudel Melissa McCarthy (l.) und Ex-Playmate Jenny McCarthy um Cousinen handelt, ist trotz des Nachnamens nur schwer vorstellbar.
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Kevin James und Beth Ditto sind \"dick im Geschäft\".
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\nEine Million Kinder in akuter Gefahr
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\nNächstenliebe als Geschenk
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\nUnsere Stiftung feiert Jubiläum
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Anlässlich der Aktion \"Der geschenkte Tag\": Gewinnen Sie ein Treffen mit Mats Hummels.
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Laut UNICEF sind knapp eine Million Kinder in Afrika schwer unterernährt.
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Zum Valentinstag wollen wir auch an diejenigen denken, denen es nicht so gut geht.
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Die Stiftung United Internet for UNICEF sagt DANKE.
OpenSSH allows powerful and convenient way to remotely access remote systems. However it creates a possible security weakness which is one reason it is not installed by default. With proper configuration it can be secured and allows the administration of headless servers servers or other devices.
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Install OpenSSH
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Install from the official repository.
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\nsudo pacman -S openssh\n
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Configure OpenSSH
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Open the configuration file.
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\nsudo nano /etc/ssh/sshd_config\n
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Uncomment and or modify the desired lines in the configuration file and save.
Only certain users can be allowed to login by listing them after AllowUsers. Analogously AllowGroups option allows users in listed groups to login. Root login can be controlled with PermitRootLogin option, yes to allow, no to disallow and without-password to allow only with public key authentication. This should be set to no in almost always for security purposes. Root access can still be gained with the use of sudo or su commands.
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Default Port is set to 22 which can make it easier for automated bots to attempt to login. In practice changing the default SSH port does not improve security but can reduce attempted logins which can fill the logs with errors. Using ports above 1024 can actually be detrimental to security as ports below 1024 are restricted to root access while ports above can be listened to by non-root users.
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For improved security and convenience it is also recommended to configure password-less SSH logins. Optionally also configure print Screenfetch on SSH login.
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Run OpenSSH
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SSH can be started as a daemon with sshd however this is not recommended in most cases. It is better to start SSH on demand. When a socket service is started it will listen for incoming connections and will only then start the daemon process.
The Group 1 Software website has been discontinued and has been replaced by the Pitney Bowes Software website. For support of your Group 1 Software product, visit http://www.g1.com/Support/. For information about our products, please visit http://www.pb.com/software.
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Le EAGLE déployé par Amesys / Bull au Maroc n’y aura rien fait. Quand la justice attrape un pédo-criminel, ce dernier trouve le moyen de se faire gracier. On peut au bas mot parler d’un sérieux dysfonctionnement de l’institution judiciaire et se demander quel genre de bug qui a pu provoquer ce malaise. En attendant, les bots Twitter de Sa Majesté sont bien présents pour tenter de récupérer la boulette. Mais comme d’habitude dans ce genre de cas, c’est tellement mal fait que ça se voit beaucoup.
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Previously in PopCorn
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Deux millions d’euros rien qu’en disques durs, des mois de déploiement. Cet EAGLE béta testé par Kadhafi sur sa population est maintenant en production au Maroc. Evidemment Amesys / Bull contribue toujours activement (mais plus sous pavillon français depuis un sombre tour de passe passe) au paramétrage et à la formation des autorités marocaines pour mettre sur écoute l’ensemble de la population marocaine. Popcorn c’est le petit nom du projet du EAGLE marocain, nous vous en avions déjà assez largement parlé. L’amitié franco-marocaine c’est une bien belle histoire : ses accords de coopération policière, sa lutte contre les pédophiles et les narco trafiquants, et évidemment, la mise sur écoute téléphonique de ses 32 millions d’habitants et l’interception des communications de ses 1,5 millions d’accès Internet et de ses 14 millions d’internautes…
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Il faut dire qu’EAGLE partait avec de sérieux avantages sur la concurrence, les technologies de BULL ont déjà fait leur preuve en Libye (projet CANDY), au Qatar (projet FINGER), au GABON (projet CROCO) ainsi que dans d’autres pays ou l’amitié bilatérale se traduit également à grand renfort de cyber-matraques.
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Le stylo traqueur de pédophiles
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Quand on demandait à Amesys pourquoi et comment Abdallah al Senousi, un terroriste notoire, s’était vu confier un outil comme Eagle en Libye pour surveiller l’ensemble de sa population, la réponse de Bruno Samtmann, directeur commercial d’Amesys, se faisait rassurante, pour lui, Amesys avait fourni à Kadhafi un stylo traqueur de pédophiles, de narco trafiquants et terroristes… ça ne s’invente pas. C’est exactement ce même genre de stylo qu’Amesys a fournit aux autorités marocaines qui a donc en toute logique placé l’ensemble de la population du pays sous écoute.
Manque de bol, pour une fois que le Maroc arrête un pédophile, voilà que le roi le gracie ! Mais à quoi peut bien servir cet Eagle au juste s’il ne permet même pas aux autorités marocaines de conserver en prison des pédophiles qu’ils ont déjà arrêté, condamné et mis en prison ?
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Un plugin Eagle à bots Twitter ?
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Pour désamorcer la contestation au sujet du Daniel Gate sur les réseaux sociaux, les matraques ne sont pas encore parfaitement au point. Configurer un Eagle, c’est un peu long voyez vous. On utilise donc, tout naturellement, une armée de bots, des faux comptes Twitter pour twitter et retweeter la propagande de Sa Majesté. L’excellent site d’information Lakome nous explique la supercherie dans le détail.
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Pour parfaire l’attirail autoritariste et adapter son produit aux challenges de demain, nous suggérons donc à Amesys, si ce n’est déjà fait, un plugin Eagle pour créer des bots à tweeter des âneries de manière grossière, ce afin d’éviter aux contribuables marocains d’avoir à payer grassement des agences de communication pour ce genre de propagande ridicule.